Dans un monde qui demande à ce qu’on soit dans une forme optimale, performante et qu’on ait une maîtrise de soi, il est nécessaire de savoir lâcher prise. Cette notion, ou du moins, cet état d’esprit est compris dans bon nombre d’ouvrages de développement personnel et dans divers courants de psychologie. Cela en dit long sur son importance. Il faut donc cultiver le savoir lâcher prise au bon moment.
Si l’affirmer est simple, le mettre en pratique est une toute autre histoire. Son acquisition si délicate passe par le suivi de 5 grandes étapes pour ainsi être totalement imprégnée de la valeur qu’est le lâcher-prise.
Lâcher prise demande à ce qu’on prenne connaissance de la source des angoisses, la cause de cette souffrance et qu’on l’accepte. Il faut aussi respirer pour être soulagé de la gêne et ainsi avoir le calme et la sérénité nécessaires. Puis, arrêter de vouloir tout contrôler que ce soit sur soi ou sur autrui et enfin agir. Agir, c’est se fixer des objectifs qui font vivre, des objectifs atteignables qui permettront de se focaliser sur le moment présent et de vivre.
Étape 1 : pour apprendre comment lâcher prise : prendre connaissance de la source des angoisses
Étape 2 : accepter sa souffrance
Étape 3 : respirer
Étape 4 : arrêter de vouloir tout contrôler et déstresser
Étape 5 : agir
Les exercices pour aider à lâcher prise
Pourquoi apprendre à lâcher prise
Il est important d’apprendre à lâcher-prise, car cela est utile pour conserver et son énergie et son calme. Lâcher prise est capital lorsque nos actes ou nos pensées ne pourront pas changer la situation.
D’ailleurs, de nombreux problèmes ou tracas résultent de l’inacceptation du fait qu’une situation ne connaîtra pas un changement positif. Très fréquemment, l’humain s’égare dans le ressassement d’un passé révolu où il se réfugie pour idéaliser un futur qui n’arrivera jamais. Loin de faire du bien, cet « échappement » mental furtif conduit tout droit à la perdition et nous écarte du moment présent.
Lâcher prise est important pour pouvoir se tenir efficacement devant les petites difficultés du quotidien. C’est en se concentrant sur le présent qu’on pourra accepter les situations dans leur ensemble et trouver une solution à celles qui doivent et peuvent être résolues. Il est donc important de vivre pleinement les bons moments du présent. Cela permet entre autres de tenir même quand la situation est compliquée. Le lâcher-prise ne consiste pas à faire preuve de passivité face aux aléas de la vie. Il consiste bien au contraire à être conscient de ses limites et à dépenser son énergie sur ce qu’on est sûr de pouvoir changer. Cela a pour but de préserver la santé des émotions qui rendent fous, des émotions négatives.
Même si le concept de lâcher-prise est facile à comprendre, sa mise en pratique n’est par contre pas toujours facile. Pouvoir subir les événements favorables ou défavorables de façon désinvolte n’est pas une tâche aisée, cela exige du travail sur soi et de la patience.
Lâcher prise, c’est donc en premier lieu opter pour une vie bien meilleure. Quand on lâche prise et renonce à tout contrôler, on accepte ainsi notre incapacité devant certaines difficultés. Ceci entraîne l’arrivée de nouvelles opportunités. La vie est plus radieuse !
Un exemple palpable pour illustrer cela. Par exemple, un collègue se montre grossier à votre égard. Votre réaction sur le coup est la colère ou une impression d’avoir été offensé, car vous avez un idéal de la manière dont vous devez être traité. Néanmoins, la colère n’aura pour effet que d’envenimer la situation et entraînera un état malheureux. Il convient, grâce au lâcher-prise, de mettre de côté et l’idéal et la colère. Il faut plutôt essayer de trouver une explication au comportement du collègue. Soit il souffre et s’est donc défoulé sur vous (il ne gère pas bien son mal-être), soit c’est son habitude, ce qui veut dire qu’il souffre en permanence. Vous pouvez manifester un sentiment d’empathie envers son comportement et voir cela comme une erreur humaine. Une erreur comme on en fait tous d’ailleurs. En le voyant de cette façon, vous saurez y répondre de la manière convenable, et même voir si vous pouvez l’aider. Cela permettra d’avoir l’esprit dégagé et de ne pas aussi laisser place à des sentiments ou des émotions négatives. C’est en même temps, un secret de bien-être.
Étape 1 : pour apprendre comment lâcher prise : prendre connaissance de la source des angoisses
C’est la première étape dans le processus du lâcher-prise. Il faut apprendre à identifier les éléments qui font en sorte qu’il est difficile de s’adapter. Généralement, il s’agit des nombreuses croyances, mais aussi des discours intérieurs. À cela, s’ajoutent aussi les nombreux jugements sur ce qui est vécu, sur ce qui a lieu. Ces cognitions conduisent à des ressentis comme :
- anxiété ;
- révolte ;
- colère.
Ces émotions amènent à poser des actes inadéquats, à dire des paroles négatives. Si négatives que la conséquence est d’empirer la situation. On se fait ainsi prisonnier d’un cercle vicieux.
Il serait d’une grande importance de pouvoir faire une liste des différents facteurs de stress. Ce sera aussi utile d’identifier les différents cercles vicieux qui tiennent prisonnier. Pour cela, il faut noter dans un bloc-notes ou sur un papier, tous les facteurs de stress, les pensées qui trottinent dans la tête, les paroles intérieures, les actions… Un grand pas est ainsi fait.
Comme dans plusieurs situations, il faut un déclencheur pour sonner le début du processus et cet exercice en est un. Il permettra de prendre conscience de la situation et c’est la première étape pour le changement. Il s’agit de l’étincelle qui fait fonctionner le moteur.
Une fois que tout ce qui fait souffrir a été identifié, on peut cesser de se battre contre et juste lâcher prise. Arrêter tout simplement de lutter contre ce qui ne peut être empêché, arrêter de vouloir contrôler sa propre existence et celle d’autrui.
Il faut donc commencer par reconnaître la source de sa souffrance et pouvoir la citer et aussi exprimer le changement qu’on recherche.
Une fois la raison connue, il est beaucoup plus facile d’avoir un regard analytique sur le comportement qu’on adopte.
Cette étape invite à regarder la réalité en face, à accepter de réaliser une analyse et à aboutir à un résultat même si celui-ci n’est pas celui qui est souhaité. Essayer de se voiler la face n’est pas ce qu’il faut faire. Cela ne viendra que compromettre la suite du processus et entraver le changement qui doit s’accomplir.
Étape 2 : accepter sa souffrance
Une fois les causes de nos souffrances connues, il va falloir accepter le fait qu’il n’est pas nécessaire de se sentir coupable face à une situation.
Très souvent, on souffre parce qu’on croit qu’on aurait dû s’y prendre autrement. Cette idée qu’on aurait pu faire quelque chose ou éviter que quelque chose se passe ne nous quitte pas.
Ainsi, en plus de surestimer le contrôle qu’on a sur la situation, on oublie que la situation en question est révolue. On ne peut donc ni revenir en arrière ni la changer.
Il faut laisser les pensées prendre possession de notre existence sans y apporter un jugement. Si le besoin de pleurer est ressenti, alors il ne faut pas hésiter à se laisser aller. Ces émotions doivent être vécues pleinement.
Étape 3 : respirer
Respirer est essentiel pour lâcher prise. C’est la pratique idéale d’ailleurs. En émettant un soupir après avoir profondément respiré, on est immensément soulagé suite à la situation stressante qu’on vient de vivre.
Quel que soit le type de respiration, qu’elle soit abdominale ou ventrale, elle nous confère un bien-être immédiat par la libération du diaphragme.
Respirer permet d’avoir le calme et la sérénité nécessaires. Le faire durant 5 minutes successives et rapidement, par exemple, provoque une baisse du rythme respiratoire. Cela a pour effet de contribuer à une synchronisation du cerveau et du cœur pour qu’ainsi les émotions négatives impactent peu le corps.
Lorsqu’on respire en faisant usage de cette technique, le cortisol qui représente l’hormone sécrétée à cause du stress est de moins en moins généré. Ceci permet de lâcher-prise aisément.
Étape 4 : arrêter de vouloir tout contrôler et déstresser
Il faut arrêter de vouloir tout contrôler. Il est vrai que des situations douloureuses se présentent sur notre chemin et nous marquent. Néanmoins, un surcroît de contrôle sur cet événement qui est déjà passé n’est pas nécessaire. Non seulement, ce sera inutile d’essayer de retourner en arrière, mais cela prive du moment présent. Il faut donc plutôt s’adapter au changement.
Qu’il s’agisse du décès d’un proche, d’un licenciement, d’une déception amoureuse, c’est déjà arrivé. Il faut l’accepter, y sortir les conséquences et continuer son chemin.
Il est certes évident qu’on se doit d’avoir un certain contrôle sur sa propre existence. Soit pour avoir les bonnes habitudes ou soit pour contrôler au mieux ses finances. Mais un abus ou un excès de contrôle est immédiatement nocif. Il devient ainsi plus compliqué de s’aventurer dans les nouveaux projets, ou de faire preuve de créativité lorsqu’on doit tout contrôler. Et cela stresse au plus haut point et impacte négativement la santé.
Pour ceux qui font preuve d’une grande exigence envers eux-mêmes ou les autres, apprendre à lâcher-prise rendra certainement leur vie plus belle. On peut arrêter de vouloir tout contrôler, en revoyant sa mentalité, en s’efforçant de vivre avec l’imperfection qui est normale et en faisant preuve d’une ouverture d’esprit.
Étape 5 : agir
Il est temps d’éviter de se laisser engloutir par les diverses tensions qui rendent immobiles. Il faut faire un bilan et se fixer des objectifs atteignables. Il faut se libérer des croyances négatives du style, je ne pourrai pas le faire. Il n’est pas question de chercher à se surpasser. Il faut simplement être conscient de ses limites et les accepter et prendre connaissance de ce qu’il nous est possible de réaliser.
Il faut avoir confiance en soi et essayer une transformation des points faibles en points forts. Il ne faut aussi pas prendre l’échec comme une fin en soi. De l’échec, il faut tirer le positif, c’est-à-dire à dire les leçons et ne pas se laisser abattre.
Il faut considérer le doute ou l’erreur comme naturels. Autant qu’il soit fondamental d’agir sans sous-estimer ses forces, il faut reconnaître ses propres limites.
Il faut également se focaliser sur ce qui a le mérite de nous rendre heureux puisque ça aussi, c’est agir.
Il faut continuer à donner librement pour en recevoir en retour, accepter pour se faire accepter en retour. Puis essayer de maintenir cet état d’esprit pour qu’il soit perpétuel.
Il est vrai que le chemin est difficile, mais accepter de le traverser est le moyen idéal pour réussir à le parcourir.
Les exercices pour aider à lâcher prise
Avant de présenter les exercices qui permettent de lâcher prise, il est important de savoir qu’ils peuvent être faits à n’importe quel endroit.
Ces exercices doivent aussi s’effectuer durant 15 jours minimum pour qu’ainsi, les variétés d’interaction avec soi et l’extérieur soient diverses. Ceci contribue à l’intégration de la dynamique du lâcher-prise dans différents contextes. Par la même occasion, cela augmente les chances que l’organisme s’habitue et adopte le lâcher-prise d’après les dires d’un psychopraticien.
Exercice 1
Il faut rester debout avec les deux pieds disposés parallèlement. Les genoux se doivent d’être fléchis très légèrement, le dos doit être bien droit. Les épaules quant à elles doivent être relâchées, les bras dressés le long du corps et les yeux bien fermés.
Chacun des bras doit être ensuite levé à l’horizontale, à hauteur de la poitrine et il faut respirer par le nez.
La respiration doit ensuite être bloquée et les mains ramenées à la hauteur de la poitrine pour être secouer tels des éventails. Les deux mains doivent être bougées comme pour vouloir dire qu’on ne veut pas d’une chose. Ceci doit être fait en apnée.
Il faut maintenant relâcher les deux bras le long du corps. Et ceci, en respirant fortement et en pensant se débarrasser de tout ce qui gêne ou qu’on ne veut pas (colère, frustration…).
Il est conseillé de réaliser cet exercice au moins 3 fois par jour afin d’avoir un ressenti clair de ce qui se passe en soi. Cela permet également de prendre totalement conscience du relâchement de son corps et de sa faculté à pouvoir se délester des choses indésirables.
Il est recommandé de réaliser cet exercice chaque fois qu’on désire prendre du recul devant quelque chose.
Exercice 2
Pour cet exercice, il faut aussi se tenir debout, avec les deux jambes écartées de façon parallèle à la largeur du bassin. Les genoux sont aussi sensiblement fléchis, le dos est droit, les deux épaules sont relâchées. Les bras s’étendent sur le long du corps et les paupières sont fermées.
Il faut inspirer en se servant du nez et en fermant les deux poings sans y exercer une pression.
La respiration doit être maintenant suspendue et des mouvements d’épaules doivent être réalisés du haut vers le bas. Un peu comme pour faire savoir qu’on ignore quelque chose.
Pendant que ces oscillations sont faites, en apnée bien sûr, il faut que les pensées se fixent sur une situation ou sur un événement sur lequel on ne parvient pas à lâcher prise. Il faut ensuite souffler avec force par la bouche. Et ce, en effectuant un relâchement des épaules et en ouvrant les deux mains, comme si on veut laisser tomber ce qu’on ne veut pas.
Comme pour l’exercice 1, cet exercice peut être fait à de nombreuses reprises. Il a l’air futile, mais il est très utile au lâcher-prise.
Exercice 3
Une émotion dérangeante et tenace peut fragiliser le fonctionnement de l’humain et le rendre vulnérable. Cet exercice l’aidera sans aucun doute à digérer cette émotion afin de pouvoir continuer paisiblement le cours de son existence.
Il faut prendre en compte une émotion qui a fortement impacté puis fermer les yeux. Se rappeler de la situation depuis son début et plonger dans son déroulement est nécessaire.
L’étape suivante consiste à faire constater les effets de cette émotion dans son corps. Des sensations traversent forcément le corps. Il faut les exprimer en révélant les endroits du corps où elles sont présentes.
Il ne faut surtout pas empêcher ces différentes émotions de refaire surface, bien au contraire. Il faut prendre son temps pour leur permettre d’évoluer comme cela se doit.
Suite à cette évolution, il faut maintenant faire une description de ses sensations corporelles. Après la disparition des diverses manifestations, il faut ouvrir les yeux et se rappeler la situation initiale.
Cet exercice peut être fait autant que souhaité. Cela permettra ainsi au cerveau de digérer l’émotion qui perturbe.
Parvenir à réparer ses souffrances, trouver un nouvel élan et aller de l’avant n’est du tout pas une mince affaire. Même si la notion du lâcher-prise est facile à comprendre quand elle est exprimée, sa mise en pratique est une autre affaire.
Il faut déjà avoir cette envie de changer les choses, de se débarrasser de sa peur, de ses angoisses, de son mal-être. Ainsi, en des étapes, précisément 5, on arrive à apprendre à lâcher prise.
La première étape consiste à prendre connaissance de la source de ses angoisses. Il s’agit de déterminer la cause des angoisses, du stress, etc. Déterminer les facteurs de stress qui empêchent d’oublier la situation qui a affecté et y travailler. Y travailler en les acceptant maintenant qu’on les connaît. Accepter en arrêtant de se sentir coupable de la tournure de la situation, accepter en pensant au présent et en arrêtant de se focaliser sur cette situation qui est déjà passée et qu’on ne peut pas changer.
Et même si l’étape suivante qu’est l’étape 3 a l’air banale, elle est importante. Elle consiste à respirer. Respirer permettra de se soulager de la situation qu’on a vécue. Elle permettra d’avoir le calme nécessaire et de l’énergie.
La 4e étape est d’arrêter de tout vouloir contrôler. Vouloir tout contrôler ne fera qu’augmenter le stress, l’angoisse et le mal-être. Le fait de s’attarder sur ce qu’on ne peut pas changer par notre contrôle ne mérite pas notre énergie.
La 5e et dernière étape est d’agir. Agir, c’est vivre, c’est fait table rase du passé et se fixer des objectifs atteignables pour lesquels dépenser notre énergie sera bénéfique. Agir, c’est tirer des leçons positives des situations passées qu’on ne peut pas changer pour se projeter sur le futur. C’est croire en ses forces, être sûr de soi et montrer qu’on a guéri. En dehors du processus de lâcher-prise, il existe des exercices qui aident à lâcher-prise. Ces exercices consistent à adopter une certaine posture et à suspendre sa respiration puis expirer comme pour se débarrasser des situations gênantes. Un autre consiste à fermer les yeux pour se souvenir du moment qui dérange afin de le digérer. Ainsi, pour ressentir les effets satisfaisants du lâcher-prise, il faut passer en revue ses exercices. Ces exercices permettront à coup sûr de s’écrouler avec gaieté sur le matelas. Par cette capacité à permettre de prendre du recul sur un événement, et d’éviter de changer ce qui ne peut pas l’être, le lâcher-prise est donc important. Si important que ces étapes doivent être apprises et les exercices le concernant doivent être faits.