Les épices sont souvent utilisées en cuisine pour assaisonner les plats vu qu’elles sont riches en antioxydants et ont de nombreux bienfaits pour la santé. Mais attention, elles peuvent se révéler dangereuses pour vos organes si vous en consommez trop.
Quelles sont alors les épices à utiliser avec prudence ? Et pourquoi ?
1. Le curcuma
Le curcuma n’est pas conseillé pour les personnes qui souffrent de cholélithiase (calculs biliaires) et de maladies hépatiques car il possède une action cholérétique, c’est-à-dire qu’il favorise la sécrétion de bile par la vésicule biliaire.
En Italie, une vingtaine de cas d’hépatite ont été déclarés, impliquant la prise de compléments alimentaires contenant du curcuma.
En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a enregistré plus de 100 d’effets indésirables, liés à la prise de compléments alimentaires contenant du curcuma, dont 15 hépatites.
De ce fait, les personnes qui souffrent d’une maladie hépatique doivent consulter leur médecin avant de consommer du curcuma car il existe un risque de réactions indésirables liées aux interactions de la curcumine avec quelques médicaments tels que les anticancéreux, les anticoagulants et les immunosuppresseurs.
2. La cannelle
Les bons effets de la cannelle sur le diabète de type 1 sont scientifiquement prouvés. La cannelle peut modifier la glycémie à haute dose car ses composés ont des propriétés qui permettent d’équilibrer la glycémie, confirme une étude publiée dans le Journal of the Endocrine Society (JES). En revanche, si vous associez cette épice à la prise de médicaments antidiabétiques, vous augmentez ainsi leurs effets. Cela peut entraîner une hypoglycémie, des tremblements ou encore des vertiges
3. La noix de muscade
Une forte dose de muscade, soit 1 à 2 cuillères à café, peut être toxique. Cette quantité est capable d’induire des effets hallucinogènes et narcotiques, un état provoquant l’engourdissement des membres inférieurs et supérieurs avec des nausées, des vomissements, une surexcitation nerveuse, des céphalées et une tachycardie.
En plus, la noix de muscade contient de la myristicine, de l’élémicine et du safrole, trois substances psychoactives connues pour être hallucinogènes quand elles sont ingérées à haute dose, rapporte une étude publiée dans la National Library of Medecine sur la toxicité de la myristicine. De ce fait, il est préconisé de consommer 0,3 g par personne, par jour pour un plat de 4 personnes.
4. Le piment
Le piment provoque des brûlures gastriques s’il est consommé à forte dose et serait à éviter en cas d’ulcère gastrique ou d’inflammation chronique du côlon. La consommation régulière de la capsaïcine, substance contenue dans le piment, pourrait aggraver les symptômes, notamment en cas du syndrome de l’intestin irritable.
5. Le gingembre
Le gingembre est connu pour son effet anticoagulant naturel. Il doit être utilisé avec modération dans le cadre d’un traitement anticoagulant. En plus, il est conseillé de ne pas dépasser une dose de 4 g de gingembre moulu par jour (soit 15 et 20 g de gingembre frais). Par ailleurs, une forte consommation de gingembre peut provoquer des brûlures gastriques.