Les suppléments sportifs achetés en ligne ne sont pas fiables. 89 % des étiquettes sont fausses, certains produits contiennent des substances médicamenteuses interdites, souligne une étude américaine.
Suppléments sportifs vendus sur Internet
Des scientifiques américains de l’école de médecine de Harvard (entre autres) ont analysé les ingrédients de suppléments sportifs achetés en ligne. Ils ont constaté que 89 % étaient mal étiquetés. Ils ont recherché l’un des cinq suppléments populaires : vomitoria, méthyllibérine, turkestérone, halostachine et octopamine. «Sur les 34 produits qui contenaient des quantités détectables de l’ingrédient répertorié, la quantité réelle variait de 0,02 % à 334 % de la quantité indiquée sur l’étiquette. Seuls six produits (11 %) contenaient une quantité d’ingrédients inférieure à 10 % de l’étiquette», soulignent les chercheurs dans leur étude publiée dans JAMA Network Open.
Ingrédients interdits dans les suppléments sportifs
Les scientifiques américains alertent face au risque de retrouver une substance interdite dans ces suppléments alimentaires achetés en ligne et peu contrôlés. En effet, 12 % des suppléments analysés contenaient au moins un ingrédient interdit par l’Agence du médicament américaine (FDA). Ce substances interdites sont notamment des stimulants synthétiques, «la 1,4-diméthylamylamine (DMAA), le détérénol, l’octodrine (DMHA), l’oxilofrine et l’ombéracétam».
Suppléments non testés sur l’homme
«Trouver des médicaments non étiquetés et non approuvés dans des suppléments équivaut à expérimenter sur des humains à leur insu», s’inquiètent les chercheurs. Ils recommandent d’acheter les suppléments sportifs dans une boutique physique car les produits y sont régulièrement contrôlés par les autorités sanitaires.
Source : Jama