Clinique
Les symptômes d’asthme restent représentés par une gêne respiratoire, une dyspnée, des sifflements, une oppression thoracique et la présence de toux, ainsi c’est liée aux poumons.
En général, elle se déclenche de manière brève avec une durée d’environ 20 minutes variables et réversibles.
Inter
L’asthme associe plusieurs types d ’anomalies :
- Un spasme du muscle lisse bronchique = BRONCHOSPASME
- Une INFLAMMATION BRONCHIQUE
- Une HYPERSÉCRÉTION DE MUCUS et une hypertrophie des glandes à mucus (bouchons muqueux obstruant les bronches)
- Des lésions de l’épithélium bronchique conduisant à une mise à nu de la membrane basale et des terminaisons nerveuses sensibles à l’irritation et à une facilitation de la pénétration des allergènes et des agents irritants nocifs.
On peut distinguer chronologiquement trois étapes :
- Une réaction initiale immédiatement après l’inhalation de l’antigène entraînant la bronchoconstriction ++
- Une phase tardive qui survient 6 à 12 heures : réaction cellulaire et inflammatoire
Un passage à la chronicité lorsque les crises se succèdent :
- Installation d’une inflammation et mise en place d’une hyperréactivité bronchique
- Détérioration des fonctions respiratoires en dehors des épisodes critiques : inflammation chronique et installation d’un processus de fibrose bronchique
L’asthme reste souvent associé à la rhinite allergique : c’est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes supérieures caractérisée par les symptômes suivants : Prurit, Anosmie, Rhinorrhée, Éternuements, Obstruction nasale.
Epidémiologie
En France, la prévalence de l’asthme chez l’adulte est de 6%. En effet, la prévalence de la rhinite allergique chez les asthmatiques est de 80% ; la coexistence d’une rhinite et d’un asthme n’est donc pas liée au hasard.
Par ailleurs, la mortalité par asthme est de 1000 décès par an. Elle tend donc à diminuer.
Facteurs de risque d’une crise d’asthme
- Problèmes psychologiques ou socio-économiques majeurs
- Exposition au tabac et aux allergènes (si allergie)
- Comorbidités : obésité, rhino-sinusite chronique, allergie alimentaire
- Éosinophilie (présence très importante d’une variété de globules blancs) sanguine ou dans les crachats (examen non réalisé en routine)
- Grossesse
- Exacerbation sévère de crise d’asthme dans les 12 mois précédents
- Antécédent d’intubation ou hospitalisation en soins intensifs pour asthme
Diagnostic de l’asthme
Le diagnostic demeure posé par l’exploration fonctionnel respiratoire : il évalue la capacité respiratoire (le souffle) d’une personne. L’examen consiste globalement à souffler par la bouche dans un appareil. On doit alors respirer uniquement par la bouche. Le nez est donc bouché avec un pince-nez pendant toute la durée de l’examen.
Le patient va également devoir expirer à fond dans l’embout buccal, puis inspirer à fond, pour déterminer les volumes pulmonaires.
La prise en charge
Plusieurs médicaments existent pour la prise en charge d’une crise d’asthme :
- Les bronchodilatateurs à action rapide ou agonistes-bêta2 de courte durée d’action. La Ventoline courte durée d’action et la terbutaline (Bricanyl) agissent en quelques minutes. Ils sont utilisés souvent via des inhalateurs.
- Les B2-mimétiques de longue durée d’action. Le salmétérol dont l’action est de 12h, à prendre en aérosolisation.
- Les Antileucotriènes. Pris oralement, ils diminuent l’inflammation causée par les leucotriènes, des substances contribuant à la réponse inflammatoire. En France, un antileucotriènes est disponible : le montelukast
- L’Anti-immunoglobuline E. Cette classe de médicaments est destinée à traiter l’asthme allergique sévère chez les personnes dont l’asthme est difficile à contrôler avec les autres traitements.
- Les corticostéroïdes inhalés. Ils diminuent l’inflammation des voies respiratoires et, par conséquent, la production de mucus.
- Dans les crises les plus graves on peut ajouter les corticoïdes par voie systémique.
La prise en charge de l’asthme passe aussi par la prise en charge des facteurs aggravants tel que la poussière, le sevrage tabagique, l’éviction des irritants et allergènes. Les bétabloquants et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont à proscrire.
Il est primordial d’éviter au maximum le contact du patient avec ses éléments dans la prise en charge de l’asthme.
L’éducation thérapeutique : faire comprendre au patient sa pathologie et comment se soigner reste le plus important dans la relation soignant-soigné.
En savoir plus :
? Cette fiche ne dispense pas d’une consultation médicale ?
Un commentaire
Bonjour,
Article intéressant et instructif pour qui ne connaît pas l’asthme ou bien est asthmatique mais en ignore les mécanismes.
Un manque selon moi toutefois : les cures thermales.
Le traitement (et la diminution, voire la disparition) de l’asthme suite à quelques cures thermales de 3 semaines peut donner d’excellents résultats, stables dans le temps.
J’en suis un témoin vivant.
3 cures thermales de 3 semaines chacune à l’adolescence ont drastiquement diminué mes crises et leurs intensités.
Mais il ne faut peut-être pas généralisé trop vite. Donc, avis médical recommandé.
Bonne journée.