Deux fois plus de cancers de la prostate en 2040 : c’est ce qu’annoncent les modélisations des scientifiques. Une augmentation rationnelle due à un facteur en particulier. On vous explique.
3 millions de cas en 2040
Les modélisations des chercheurs de l’université de Miami démontrent que les cas de cancer de la prostate vont doubler d’ici 2040, passant «de 1,4 million en 2020 à 2,9 millions en 2040», soulignent les chercheurs. Leur étude vient d’être publiée en ligne dans la revue The Lancet.
Vieillissement de la population
Cette forte augmentation des cas de cancer de la prostate s’expliquerait par «la hausse de l’espérance de vie et par des changements dans les pyramides des âges».
De plus, «un grand nombre de pays pauvres ou en voie de développement sont en train de rattraper partiellement leur retard d’espérance de vie par rapport à leurs homologues développés, ce qui devrait mécaniquement augmenter le nombre de cancers de la prostate», font remarquer les auteurs de l’étude.
Difficile de se protéger du cancer de la prostate
«Contrairement à d’autres problèmes d’ampleur, comme le cancer du poumon ou les maladies cardiovasculaires, on ne pourra pas éviter cette hausse des cas par des politiques de santé publique», constatent les scientifiques.
Les facteurs de risque du cancer de la prostate sont en premier l’hérédité. « Il a également été identifié que les hommes d’origine afro-antillaise ont un risque accru de développer ce cancer », précise l’Institut national du Cancer. Autre facteur de risque : l’exposition professionnelle à des pesticides utilisés en agriculture.
Dépistage pas systématique
Pour éviter une telle augmentation, les chercheurs appellent à des diagnostics plus précoces dans les pays moins riches. En France comme dans la majorité des pays, le dépistage du cancer de la prostate n’est pas systématique. En effet, il peut y avoir un risque de surdiagnostic et de surtraitement.