L’enfant unique porte toujours une mauvaise réputation : égoïsme, capricieux, solitaire… Pourtant, une étude scientifique affirme le contraire. Voici deux points forts et deux désavantages des enfants uniques.
Et si les enfants uniques n’étaient pas si différents ?
La radio britannique, la BBC World, a mené une enquête sur la personnalité et les compétences sociales des enfants uniques Ces enfants sont «comparables en termes de personnalité, de relation avec leurs parents, de réussite, de motivation et d’adaptation personnelle aux enfants qui ont des frères et sœurs», assure Alice Goisis au micro de la radio. Elle est professeur agrégé de démographie à l’université de Londres.
1.Une meilleure aptitude linguistique
Linda Blair est psychologue clinicienne au Royaume-Uni. A la BBC, elle souligne les aptitudes linguistiques développées par les enfants uniques. «Cela est dû à l’apport linguistique des parents, qui n’est pas interrompu par celui des autres enfants, qui ne provient pas non plus de leurs pairs, et qui est nécessaire au développement du cerveau au cours des 24 à 36 premiers mois de la vie». Selon elle, cette aptitude donne aux enfants un avantage sur le plan scolaire.
2.Une bonne organisation de leur temps libre
Les enfant uniques ont «tendance à être très doués pour organiser et utiliser leur temps libre», explique la psychologue. En effet, l’absence de frères et sœurs les oblige à trouver et à décider ce qu’ils veulent en faire. D’autre part, Linda Blair souligne qu’ «ils se lient plus facilement avec des personnes plus âgées, parce qu’ils le font tout le temps».
3.Seul face aux tensions parentales
L’un des inconvénient d’être enfant unique, pointe la BBC, est d’être seul en cas de tension familial. «La recherche montre que les frères et sœurs peuvent avoir un effet protecteur lorsqu’il existe une relation parentale dysfonctionnelle à la maison», précise Mundo Adriean Mancillas, psychologue américain.
4.Moins d’intelligence intuitive
Dernier désavantage de l’enfant unique relevé par la psychologue Linda Blair : la moindre intelligence intuitive et pratique par rapport aux enfants qui évoluent dans un fratrie. Elle parle de « street smart» (intelligence de la rue). Cette intelligence « vous permet de reconnaître rapidement ce que quelqu’un va faire et que vous ne pouvez pas vraiment apprendre si vous ne vivez pas avec des personnes du même âge ».