Strasbourg expérimente un « congé de santé gynécologique » pour les agents qui souffrent de douleurs menstruelles mais pas seulement. Comment marche ce congé ? Combien de jours par an ?
Qui peut prendre un congé de santé gynécologique ?
Strasbourg expérimente un « congé de santé gynécologique ». Il permet à tous les agents souffrant de douleurs menstruelles, d’endométriose ou de symptômes liés à la ménopause de bénéficier de d’absence exceptionnelle. Les villes de Lyon, Saint-Ouen ou la région Nouvelle-Aquitaine avaient instauré un congé menstruel .
Les troubles liés à la ménopause pris en compte
«On souhaite que ça puisse englober d’autres phénomènes liés à la santé gynécologique, comme par exemple les symptômes liés à la ménopause», comme le manque de sommeil ou les bouffées de chaleur, a témoigné à l’AFP Christelle Wieder. Elle est adjointe à la maire de Strasbourg en charge des droits des femmes et de l’égalité de genre.
13 jours de congés annuels en plus
Les 3500 agents féminines de la ville de l’Eurométrople de Strasbourg peuvent bénéficier de 13 jours annuels de congé de santé gynécologique. Le plafond est de trois jours consécutifs, sur présentation d’un certificat médical délivré par un gynécologue ou une sage-femme.
Christelle Wieder, qui espère un «effet d’entraînement» de cette congé de santé gynécologique «sur d’autres collectivités et peut-être sur la législation nationale».
Les managers doivent être informés
L’expérimentation de ce dispositif englobe les chefs d’équipe pour les informer des conséquences au quotidien des douleurs menstruelles ou des troubles liées aux changements hormonaux. . «Il faut que les managers soient informés de ce que ça signifie d’avoir des règles hémorragiques : ça veut dire aller aux toilettes au minimum toutes les heures, ça veut dire des maux de tête, etc…», a ajouté Christelle Wieder.