Pour Médecins du Monde, les moyens mis en œuvre pour endiguer l’épidémie de choléra à Mayotte ne sont pas suffisants. 65 cas sont recensés, un enfant de trois ans est décédé de la maladie.
Epidémie de choléra depuis plusieurs mois
L’épidémie de choléra a démarré le 18 mars dans le département de Mayotte, situé dans l’océan Indien. Selon le ministère de la Santé, les premiers malades sont «arrivés des Comores» voisines, où l’épidémie flambe (98 morts). Alors qu’une petite fille de trois ans vient de décéder du choléra, le ministère se veut rassurant. Il parle d’une épidémie était «sous contrôle» et «circonscrite». L’organisation Médecins du Monde n’est pas du même avis.
Problème d’accès à de l’eau potable
Marion Ramstein est coordinatrice de Médecins du monde à Mayotte. Au micro de France info, elle estime que la réponse du gouvernement n’est pas adéquate face à l’épidémie. «Penser une réponse de lutte contre le choléra sans prendre en compte les conditions d’accès à l’eau, c’est peu efficace», explique-t-elle au micro de la radio d’informations.
En effet, le choléra se transmet notamment via des eaux contaminées par la bactérie. «Les fortes concentrations de population associées à une hygiène défectueuse jouent un rôle important dans l’apparition et le développement d’une épidémie de choléra », souligne l’Institut Pasteur.
Le renfort médical vient d’arriver
Mayotte compte seulement un hôpital pour une population de plus de 310 000 habitants. Ce décompte est «largement sous-estimé» précise France info au vu de l’immigration clandestine non comptabilisée. Pour faire face à l’épidémie de choléra, 86 réservistes, infirmiers et médecins, sont arrivés sur l’archipel, a précisé le ministre de la Santé.