Une étude norvégienne fait le lien entre le niveau physique du travail et le risque accru de trouble cognitif en vieillissant. Des troubles cognitifs qui pourraient conduire à une forme de démence.
Vous avez un métier physiquement éprouvant ?
Des chercheurs norvégiens ont mis en évidence un lien entre les métiers demandant des efforts physiques importants et un risque de déficience cognitive. Leur étude vient d’être publiée dans la revue scientifique The Lancet Régional Health. Selon les chercheurs, les personnes qui ont un emploi physiquement exigeant dans la dernière partie de la vie professionnelle ont un risque accru de 15,5% d’avoir des troubles cognitifs légers en vieillissant.
C’est quoi un métier physiquement exigeant ?
Les métiers physiquement exigeants ceux qui «nécessitent une utilisation considérable des bras et des jambes et des mouvements de tout le corps». Les chercheurs donnent comme exemple les actions de «grimper, soulever des poids, se tenir en équilibre, marcher, se baisser et manipuler des matériaux». Les métiers les plus exposés sont : les vendeurs, les infirmiers, les auxiliaires de vie et les agriculteurs.
Station debout prolongée
Les chercheurs mettent en avant d’autres contraintes communes à ces professions : «un manque d’autonomie, une station debout prolongée, un travail pénible, des horaires de travail rigides, du stress, un risque plus élevé d’épuisement professionnel». Les scientifiques rappellent que les exigences physiques professionnelles ont déjà été associées à un volume hippocampique plus petit et à de moins bonnes performances de mémoire lors de précédentes études.
Le paradoxe de l’activité physique
L’étude norvégienne insiste sur la notion de « paradoxe de l’activité physique ». En effet, il est aujourd’hui prouvé que l’activité physique pendant les loisirs protège des troubles cognitifs en vieillissant et réduit le risque de démence. Or, dans un cadre professionnel, répété et en fin de carrière, cette activité physique intense à modérée augmente le risque de démence.