C’est une agression dont on parle peu : droguer une victime pour l’agresser sexuellement dans 70% des cas. C’est la soumission chimique. Comment lutter contre ce fléau ?
M’endors pas : stop à la soumission chimique
«Le 14 novembre dernier, je suis allée chez un ami le cœur léger pour fêter sa réélection. j’en suis ressortie terrorisée : j’ai découvert un agresseur. Je comprends alors que j’ai été droguée à mon insu», témoigne la députée Sandrine Josso. Après son agression, elle est devenue porte-parole de l’association « M’endors pas : stop à la soumission chimique ».
Mieux informer les Français
Sandrine Josso s’est vue confier une mission parlementaire pour faire avancer la lutte et la prévention contre la soumission chimique selon les informations du journal Le Parisien. Elle a six mois pour faire l’état des lieux mais surtout mettre en place davantage de moyens pour lutter contre ce fléau.
Agression sexuelle dans 70% des cas
La soumission chimique est utilisée pour agresser sexuellement la victime dans 70% des cas. 9 victimes sur 10 sont des femmes. La soumission chimique a souvent lieu dans la sphère privée. L’association « M’endors pas : stop à la soumission chimique » liste les signes qui vous permettent de comprendre que vous avez été victime :
- amnésie, somnolences
- vertiges, convulsions,
- nausées, vomissements,
- signes de violence physique, désordres vestimentaires, vols d’objets…
Que faire si vous victime ?
L’association conseille d’appeler la Police (17) ou les numéros suivants :
- France Victime : 116 006 (7j/7 ; 24h/24)
- Violences Femmes Info : 3919 (7j/7 ; 24h/24)
Signalement en augmentation constante
Le nombre de signalements pour soumission chimique est en augmentation : 2000 plaintes recensés par le centre d’addictovigilance de Paris en 2022 contre 721 en 2021. Un nombre qui est minime par rapport à la réalité des cas : nombre de victimes n’ont pas un souvenir précis de leur agression ou ne savent pas qui contacter pour être aidé/écouté.