Une avancée prometteuse a permis de prouver l’efficacité d’un nouveau médicament contre les niveaux élevés de lipoprotéine(a), une forme anormale du cholestérol LDL ou mauvais cholestérol. Cette recherche a été réalisée grâce à la muvalapline.
Les résultats de l’essai clinique de la phase 1 montrent une diminution significative des taux de Lp(a) chez les patients. En savoir plus.
1. La lipoprotéine(a) est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires
Les lipoprotéines de haute densité (HDL) et les lipoprotéines de basse densité (LDL) sont les deux principaux transporteurs de cholestérol dans le sang.
En effet, les HDL favorisent l’élimination de l’excès de cholestérol par le foie, afin de nettoyer et protéger vos artères. Les LDL, quant à eux, distribuent le cholestérol aux cellules de l’organisme. C’est pourquoi les LDL sont souvent qualifiées de « mauvais cholestérol » car ils favorisent le risque de pathologies cardiovasculaires.
Afin de contrôler les niveaux élevés de LDL, des médicaments – tels que les statines – ont été développés. Néanmoins, leur efficacité varie d’un patient à l’autre. D’un autre côté, la lipoprotéine(a) ou Lp(a) est encore plus préjudiciable pour les vaisseaux sanguins et il n’existe pas, pour l’instant, un traitement qui peut diminuer son taux.
2. Quel est l’intérêt de la muvalapline dans la prise en charge des Lp(a)
Une équipe de chercheurs s’intéresse à une nouvelle molécule (la muvalapline) pour mieux lutter contre la lipoprotéine(a), dont la synthèse est principalement liée à des facteurs génétiques. Les résultats de la phase 1 de l’essai clinique, sont publiés dans la revue scientifique Jama le 28 août 2023.
L’étude a été menée sur 114 patients atteints de cholestérol. Le but était d’évaluer la tolérance à ce médicament. Résultat : la prise quotidienne de muvalapline a montré une baisse significative des niveaux de Lp(a) allant jusqu’à 65%. De plus, aucune réaction indésirable aucun événement indésirable notable n’a été observé. Néanmoins, il faut souligner que la période d’essai a été assez courte: deux semaines.
Une nouvelle recherche donc, mais qui nécessite beaucoup d’expérimentations supplémentaires pour confirmer ou d’infirmer l’intérêt de ce médicament avant d’être commercialisé. En effet, il faudra voir si les essais de phase 2 puis 3 confirmeront que cette muvalapline pourrait devenir à l’avenir, un traitement contre le cholestérol. Et s’il viendra compléter ou remplacer l’arsenal thérapeutique actuel.