En 2023, il y a eu près de 5000 signalements de rupture ou risque de rupture de stock de médicaments. De l’antibiotique le plus prescrit au médicament rare : comment éviter les futures pénuries ?
Les ruptures de médicaments ont augmenté de 123%
Les 5.000 signalements de rupture ou risque de rupture de stock recensés en 2023 par l’Agence nationale du médicament marquent une hausse de 123% par rapport à 2021 (et 31% par rapport à 2022).
Plus d’un Français sur trois est concerné, 37 % selon l’Agence. Cela va de l’antibiotique le plus prescrit comme l’amoxicilline au Doliprane pour enfant à un traitement contre le cancer.
Fabriquer des médicaments en France
La France importe actuellement «95% des molécules», a constaté au micro de France Bleu Mayenne la nouvelle ministre du Travail et de la Santé.
La Ministre a repris le crédo de la relocalisation de la fabrication des médicaments. «Plus nous avons d’entreprises installées en France, mieux on maîtrise», a-t-elle déclaré. Mais la relocalisation prend du temps. La première usine de paracétamol à Toulouse ne sera prête qu’au premier trimestre 2025 par exemple.
Vendre au comprimé près dans les pharmacies
La ministre de la santé a rappelé la mesure mise en place l’automne dernier. Les pharmaciens peuvent désormais délivrer aux patients le nombre exact de comprimés et non la boite entière. La ministre souhaite également que les pharmaciens limitent leurs approvisionnements directs auprès des laboratoires et passer le plus souvent par des grossistes.
Vers une meilleure information des médecins
D’ici 2025, les médecins devraient avoir accès via à l’état des stocks des médicaments leur logiciel de prescription. Les praticiens verront ainsi si un traitement est en tension ou non. Ils pourront alors proposer une alternative dans leur prescription.