Les taux d’incidence de 17 cancers augmentent chez une génération en particulier. Les scientifiques évoquent des cancers à apparition précoce. Quelle génération est exposée ?
34 cancers suivis chez les 25-84 ans
Les chercheurs de l’American Cancer Society ont observé les données de santé de plus de 23 millions d’Américains. Ils ont mis en en correspondance les données de mortalité de 7 millions de décès pour 25 types de cancer chez les 25-84 ans. Leur analyse porte sur les données recueillies entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2019.
Cette génération développe plus de cancers
Le taux d’incidence des cancers du pancréas, du rein et de l’intestin grêle augmente est deux à trois fois plus élevé chez les personnes nées dans les années 1990 que chez les « baby boomer », nés dans les années 50. Et ce pour les deux sexes, sauf pour le cancer du foie qui est plus important chez les femmes nées dans les 90’S.
Beaucoup plus de cancers de l’utérus
«Le cancer de l’utérus est l’un des cancers qui saute vraiment aux yeux et dont on constate une augmentation considérable. Son taux d’incidence est environ 169 % plus élevé chez les personnes nées dans les années 1990 que chez celles nées dans les années 1950, et ce, pour les personnes du même âge», souligne le Dr William Dahut. Il est directeur scientifique de l’American Cancer Society.
Cancers à apparition précoce
«Ces résultats s’ajoutent aux preuves croissantes d’un risque accru de cancer dans les générations post-baby-boomers, élargissant les conclusions précédentes sur le cancer colorectal à apparition précoce et quelques cancers associés à l’obésité pour englober une gamme plus large de types de cancer», explique de son côté le Dr Hyuna Sung. C’est l’auteur principal de l’étude.
Les 17 cancers dont l’incidence augmente
Parmi les 17 cancers concernés par l’augmentation de l’incidence, on peut relever celui du sein, des ovaires et corps utérin. Les cancers de l’intestin grêle, de l’anus, du côlon et du rectum sont aussi en forte augmentation. Chez les femmes, l’étude pointe une augmentation des cancers de la bouche et du pharynx non associés au HPV (papillomavirus humain). Les cancers du rein, du pancréas et les leucémies augmentent également.