Une vaste étude scientifique menée aux États-Unis fait le lien entre l’exposition aux produits chimiques pendant sa grossesse et le risque d’accouchement prématuré. De quels produits chimiques parle-t-on ?
Des produits chimiques présents partout
Une nouvelle étude parue dans The Lancet Planetary Health pointe le lien entre une exposition à des produits chimiques et les naissances prématurées. Les produits chimiques incriminés sont les phtalates, connus comme perturbateurs endocriniens et métaboliques. Ils sont présents dans les plastiques, des cosmétiques ou des peintures.
50% de risque d’accouchement prématuré
Les chercheurs ont analysé le niveau de phtalates dans l’urine de plus de 5 000 femmes enceintes aux États-Unis. Ces produits chimiques «peuvent précipiter le travail et les naissances précoces», a assuré à l’AFP Leonardo Trasande . Auteur principal de l’étude, il est chercheur à l’Université de New York.
Selon les résultats de l’étude les 10% de femmes présentant les taux les plus élevés de phtalates avaient un risque accru de 50% d’accouchement prématuré par rapport aux 10% avec les taux les plus faibles.
Les phtalates présents aussi en France
L’étude américaine est transposable à de nombreux pays occidentaux dont la France. L’auteur de l’étude estime que «5 à 10% des naissances prématurées dans la plupart des autres pays pourraient être liées à ces produits chimiques».
Coût de 1,6 et 8,1 milliards de dollars.
Un bébé né prématuré est plus fragile, avec plus de risque de problèmes de santé pendant son enfance. Les chercheurs américains ont aussi évalué les coûts médicaux et sociaux des naissances prématurées associées aux phtalates. Ils l’estiment entre 1,6 et 8,1 milliards de dollars.