Le virus du Covid se cacherait des mois dans les muqueuses et provoquerait le Covid long. De quelles muqueuses parle-t-on ? Comment savoir si l’on souffre d’un Covid-long ?
Plus de 2 millions de Français concernés
Les symptômes du Covid disparaissent normalement après deux ou trois semaines. Le Covid long persiste pendant plusieurs mois, voire pendant plusieurs années. Entre 10 et 30 % des personnes testées positives au Covid-19 souffrent d’un Covid long. «Cela correspondrait à 2,06 millions de personnes de plus de 18 ans», déclarait Santé publique France en avril 2022.
Quels sont les symptômes du Covid long ?
Le Covid long concerne surtout les personnes dont le système immunitaire est fragile. Au quotidien, les personnes souffrent d’une grande fatigue, d’un essoufflement, d’une toux persistante et de troubles anxieux. Ces symptômes sont parfois invalidants pour reprendre une vie professionnelle et personnelle.
Le virus dans les muqueuses
Une équipe de scientifiques français de l’Inserm, associée à l’université de Minho à Braga, au Portugal, a publié une nouvelle étude dans la revue Nature Communications. Les chercheurs ont débusqué le virus du Covid dans les muqueuses de patients atteints du Covid long. Les muqueuses sont des tissus qui tapissent les cavités de l’organisme, comme les bronches ou les fosses nasales.
Dans la muqueuse intestinale
D’après l’Inserm, le virus du Covid, se cache dans la muqueuse intestinale. «Elle est réglée pour tolérer les microbes qui servent à la digestion. Donc pour un virus, c’est un vrai cheval de Troie : il peut y rester sans être identifié comme une menace», explique dans les colonnes de L’Express Jérôme Estaquier. Il est chercheur à l’Inserm et co-auteur de l’étude.
Diagnostiquer rapidement le Covid long
Les équipes française et portugaise ont mené leur étude auprès de 164 personnes. Les chercheurs doivent désormais mener une étude à plus grande échelle afin de valider leur thèse et pouvoir diagnostiquer le Covid long plus rapidement grâce à des marqueurs sanguins.
Sources : communiqué de presse de l’Inserm
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