Les mesures anti-Covid dans les écoles ne servent à rien puisque les jeunes n’ont aucun risque d’attraper le virus. Obliger à porter le masque aux élèves dès la 6e serait même « dangereux psychologiquement ». On vous explique pourquoi ces informations sont fausses.
Qui dit cela ?
Le collectif « Parents2021 » sur Facebook refuse le protocole sanitaire dans les écoles. Il affirme avoir des preuves basées « uniquement sur la base d’études scientifiques » sans citer de sources fiables. Ce collectif est né en Belgique avant de faire des « petits » au Canada puis en France. Leurs slogans sont racoleurs comme « Finie la peur ! ».
Pourquoi c’est faux ?
Les jeunes sont bien infectés par la Covid-19 mais sans présenter les symptômes. S’ils ne sont pas prudents, sans le savoir, ils véhiculent le virus à leurs proches : parents, grands-parents, voisins, etc. C’est pourquoi le protocole sanitaire est essentiel pour éviter les risques de contagion.
Plusieurs enfants de moins de 18 ans sont décédés à cause du virus depuis le début de la pandémie. Les journalistes du Monde[1], P. Santi et F. Vincent, répertoriaient ainsi les victimes les plus jeunes de la Covid dès le mois d’avril :
- – Une jeune fille originaire de l’Essonne, âgée de 16 ans, est décédée à l’hôpital Necker, fin mars
- – Un enfant de 5 ans est décédé au Royaume-Uni début avril,
- – Deux adolescents anglais de 13 et 19 ans en mars,
- – Un nouveau-né et un bébé de 9 mois ont succombé aux États-Unis en mars,
- – Une jeune fille belge de 12 ans fin mars.
La parole des experts
Un article scientifique publié dans la revue médicale JAMA Pediatrics[2] affirmait, en juillet que « les jeunes enfants peuvent potentiellement être d’importants facteurs de contagion du Sars-Cov-2 dans la population ».
Quant aux craintes psychologiques liées au masque, Quentin Vassart, président de l’Union Professionnelle des Psychologues Cliniciens Francophones et Germanophones (UPPCF) fut contacté sur cette question par l’AFP le 1er octobre dernier. Pour lui, il n’y a « aucune donnée scientifique » qui permette d’affirmer que le masque provoque des « séquelles psychologiques graves » chez ceux qui en portent.
[1] Article « Coronavirus : les enfants et adolescents moins touchés mais pas totalement épargnés », paru le 16 avril 2020.
[2] « Age-Related Differences in Nasopharyngeal Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2 (SARS-CoV-2) Levels in Patients With Mild to Moderate Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) » de T. Heald-Sargent et al, JAMA Pediatr. 2020.
3 commentaires
C’est évident pour toute personne qui comprend un tant soit peu comment s’opère la propagation des maladies infectieuses.
Malheureusement les personnes qui répandent ces idées ne vont pas laisser la réalité interférer avec leurs convictions et leurs idées reçues.
L’ennui est que ces justifications ne sont guère plus affirmées que celle des contestataires: pas de preuve scientifique que le masque ne provoquerait pas de séquelles psycho; la liste des enfants atteints apparait plutôt comme une preuve de l’inverse car citer quelques noms pour justifier, c’est vraiment très court. Je ne défends absolument pas les contradicteurs mais il faut rappeler aux « officiels » que leurs dénégations doivent être accompagnées d’éléments incontestables car, depuis le début de la pandémie, c’est toujours le doute, les dénégations non prouvées et l’incertitude quant aux décisions prises. Quand on assiste à des débats contradictoires entre « scientifiques » (ou déclarés tels) qui s’écharpent sur les plateaux télés, on aimerait bien revenir à du concret, c’est à dire des informations ne cherchant pas à masquer mais à dire, à considérer les citoyens responsables et capables d’entendre. Il ne semble pas que l’on prenne cette voie.
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