Le temps compte énormément lors d’un arrêt cardiaque car le cerveau n’est plus oxygéné. Cela peut entraîner des lésions cérébrales dans les quatre à six minutes suivant l’arrêt cardiaque. Après dix minutes sans oxygène, les lésions présentées par le patient sont irréversibles.
On estime que chaque minute sans assistance qui s’écoule diminue de 10 % les chances de survie de la victime. Par contre, une intervention rapide – et adéquate ! – augmente ces chances de 30 %. Il reste donc généralement admis que :
- 80 % des morts subites sont d’origine coronarienne ( les artères coronariennes sont celles qui
alimentent le cœur en sang) - Les morts subites représentent 50 % de la mortalité de la maladie coronarienne
Arrêt Cardiaque : Reconnaissance et alerte
Pour le public, l’arrêt cardio respiratoire correspond à une absence de signes de vie. La victime est inconsciente, elle ne bouge pas, ne réagit pas, ne respire pas ou « gasp », c’est-à-dire qu’elle a une respiration anormale comme un poisson qui se trouverait hors de l’eau).
Pour les professionnels de santé, l’arrêt cardio respiratoire correspond ainsi à une absence de signes de circulation avec :
- absence de signe de vie
- absence de pouls carotidien (artère au niveau du cou) ou fémoral (situé au niveau du pli de l’aine).
Lorsqu’on observe un arrêt cardio respiratoire (ACR) l’objectif principal est d’alerter le SAMU au 15. Il est important de se faire guider par le SAMU lors d’un ACR : cela augmente la survie du patient lorsque des professionnels interviennent lors de la prise en charge même si ce n’est que par téléphone.
La Réanimation cardiopulmonaire de base
Le sauveteur doit faire une libération des voies aériennes :
- bascule de la tête en arrière
- élévation du menton
- désobstruction par les doigts en crochet si un corps étranger est visible dans l’oropharynx.
La ventilation artificielle par le bouche-à-bouche ou bouche-à-nez n’est plus recommandée. Aussi, après la mise en position adéquate, commence le massage cardiaque externe (MCE). Il doit être le plus continu possible. Il faut limiter les interruptions, en reprenant les compressions thoraciques le plus vite possible grâce à une alternance des sauveteurs toutes les 2 minutes.
La fréquence du massage cardiaque est de 100/min. En effet, le thorax doit « s’enfoncer » de 5 à 6 cm maximum chez un adulte tout en respectant un temps égal pour la compression et la relaxation du thorax. Pour réaliser le massage, la technique plus simple et la plus didactique qui a été retenue est de placer la paume de la main au centre du thorax.
Arrêt Cardiaque : La défibrillation automatique externe
Un défibrillateur automatisé externe (DAE) est un dispositif médical qui aide à la réanimation des victimes d’arrêt cardiaque. Le défibrillateur contribue à augmenter significativement les chances de survie quand il demeure accompagné d’un massage cardiaque.
Si la victime est restée plus de 4 min sans réanimation cardio pulmonaire, il faut faire 2 min de massage cardiaque avant de brancher les électrodes du défibrillateur qui va alors commencer l’analyse du rythme cardiaque.
C’est le DAE qui fait le diagnostic et décide de la nécessité de choquer ou pas. En cas de choc, personne ne doit toucher la victime, le choc étant d’une intensité de 150 à 200 Joules.
Après chaque choc donné par défibrillation, on doit faire systématiquement 2 min de massage cardiaque et ne vérifier la présence d’un pouls et d’un rythme cardiaque qu’après.
On doit arrêter la réanimation si il n’y a pas d de reprise d’activité cardiaque spontanée après 30 min de prise en charge.
Réanimation cardiorespiratoire médicalisée
La Ventilation : l’intubation endotrachéale (par la trachée) et la ventilation mécanique correspond à la prise en charge standard en France. Voie d’abord vasculaire : les voies veineuses périphériques sont toujours à privilégier car elles sont faciles à mettre en place.
Les Vasopresseurs : le traitement principal de l’arrêt cardio respiratoire est l’adrénaline. Ainsi, on injecte 1 mg tous les 2 cycles de réanimation cardiorespiratoire médicalisée, soit environ toutes les 4 min.
Les causes d’un arrêt cardiovasculaire
90% des arrêts cardiaques chez l’adulte demeurent dus à une cause cardio-vasculaire :
- infarctus du myocarde
- fibrillation ventriculaire : contractions rapides, irrégulières et inefficaces des ventricules du cœur.
- noyade
- électrisation
- intoxication
- hypothermie
- overdose
- insuffisance respiratoire aiguë
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