Une récente recherche médicale met en lumière des préoccupations significatives concernant certains médicaments contre la douleur chronique chez les personnes âgées. Les résultats, qui pourraient influencer les pratiques de prescription, soulèvent des questions importantes sur la balance bénéfice-risque de ces traitements largement utilisés dans la population gériatrique.
Des risques cardiaques identifiés chez les seniors sous antidouleurs
Des chercheurs ont découvert un lien inquiétant entre l’utilisation de certains antalgiques et des complications cardiaques chez les personnes âgées. L’étude, publiée dans le prestigieux journal JAMA Network Open en août 2025, a examiné les effets de deux médicaments couramment prescrits pour les douleurs chroniques non cancéreuses chez les seniors.
Cette recherche d’envergure a analysé les données médicales de plus de 246 000 patients âgés de 65 à 89 ans, tous assurés et suivis pendant trois ans, entre 2015 et 2018. Les participants commençaient tous un nouveau traitement avec l’un des deux antidouleurs étudiés.
Prégabaline versus gabapentine : un risque inégal
L’investigation s’est concentrée sur deux médicaments spécifiques : la prégabaline et la gabapentine. Ces antalgiques, bien que similaires dans leurs indications, présentent des profils de risque différents selon les conclusions de l’étude.
Les résultats sont préoccupants pour l’un des deux traitements. En effet, le risque d’hospitalisation ou de consultation aux urgences pour insuffisance cardiaque s’est révélé nettement plus élevé dans l’un des groupes.
« L’insuffisance cardiaque était plus élevée chez les nouveaux utilisateurs de prégabaline », indique clairement l’étude. Les chiffres montrent environ six cas supplémentaires d’insuffisance cardiaque pour 1000 patients traités annuellement avec la prégabaline par rapport à ceux recevant la gabapentine.
Le mécanisme d’action explique les complications
Comment expliquer cette différence de risque entre les deux médicaments ? La réponse réside dans leur mode d’action. La prégabaline agit sur le système nerveux central en bloquant les canaux calciques des neurones.
Ce mécanisme d’action, bien qu’efficace contre la douleur, peut avoir des répercussions sur le système cardiovasculaire. Les experts expliquent que cela peut provoquer une rétention d’eau et des œdèmes, entraînant potentiellement un affaiblissement de la fonction cardiaque.
Recommandations et précautions d’emploi
Face à ces découvertes, les auteurs de l’étude formulent des recommandations claires à l’intention des professionnels de santé. Ils préconisent que les médecins prescrivent la prégabaline « avec prudence chez les patients âgés souffrant de douleurs chroniques non cancéreuses ».
En France, des précautions sont déjà en place concernant ce médicament. La prescription de prégabaline, commercialisée sous le nom de Lyrica® et sous formes génériques, est limitée à une durée maximale de 6 mois. Il est également crucial de noter que ce traitement ne doit jamais être interrompu brutalement sans supervision médicale.
Cette étude souligne l’importance d’une évaluation personnalisée des risques et bénéfices lors de la prescription d’antidouleurs chez les personnes âgées, particulièrement celles présentant des facteurs de risque cardiaques préexistants.



Un commentaire
n’importe quoi !!!!!!!!!! j’en prends depuis très très longtemps et je suis encore là à 85 ans !!!!!