Définition
Une dyspnée correspond à un inconfort respiratoire pour un niveau d’activité n’entraînant normalement pas de gêne. Il s’agit d’une sensation subjective qui n’est pas définie par une modification du rythme respiratoire (tachypnée).
Mécanismes de la dyspnée
Plusieurs système interviennent alors au cours de la dyspnée.
- La commande respiratoire automatique (tronc cérébral) ou volontaire (cortex moteur),
- l’activation des muscles dilatateurs du pharynx,
- les muscles inspiratoires de la partie supérieure du thorax,
- le diaphragme.
La dyspnée résulte alors d’une inadéquation de la commande et de l’efficience du système respiratoire à répondre à cette commande.
Il existe deux types de dyspnée :
- Aiguë : elle se présente donc avec une installation brutale en quelques heures à quelques jours. Ainsi, on peut dater le début.
- Chronique : installation progressive sur plusieurs semaines ou mois.
La clinique
La première urgence est alors de rechercher les signes de gravité respiratoire faisant craindre une détresse respiratoire aiguë imminente.
Signes de détresse respiratoire aiguë :
- La cyanose : le patient devient bleu,
- Sueurs ,
- Polypnée ou /bradypnée : cela correspond à la modification de la respiration,
- Tirage et mise en jeu des muscles respiratoires accessoires (intercostaux, sternocleido- mastoïdiens, battement des ailes du nez),
- La respiration abdominale paradoxale : le thorax s’enfonce lors de l’inspiration alors qu’il devrait se gonfler.
Le diagnostic est une urgence afin de débuter un traitement. En effet, si aucune action n’est réalisée l’évolution du patient peut être très grave jusqu’au coma voir le décès.
Les causes de dyspnée
C’est l’interrogatoire du patient qui nous orientera donc vers les causes :
- La recherche d’antécédents respiratoires (asthme, BPCO, allergie),
- Les antécédents cardiaques du patient,
- Recherche d’une interruption de régime sans sel ou de médicaments,
- La notion de voyage aérien ou chirurgie récente doit nous faire penser à une embolie pulmonaire,
- L’inhalation d’un corps étranger surtout chez l’enfant,
- L’exposition allergénique,
- Un syndrome infectieux préexistant : pneumonie, pleurésie, laryngite,
- Une douleur thoracique nous orientant vers une douleur pleurale, une angine de poitrine : un pneumothorax, une pleurésie, une pneumopathie, un OAP.
Les examens complémentaires
Seulement 3 examens complémentaires demeurent systématiquement réalisés :
- La radiographie thoracique de face
- Électrocardiogramme
- Les gaz du sang artériels : consiste à mesurer l’acidité, les niveaux d’oxygène et de dioxyde de carbone dans le sang artériel.
Si l’on se retrouve vers une orientation cardiaque :
- une échocardiographie cardiaque doit être réalisée
- Le facteur natriurétique de type B ou BNP qui est une protéine sécrétée par les cellules musculaires du cœur (myocytes) nécessaire dans la recherche d’une souffrance cardiaque.
Stratégie de prévention
L’arrêt du tabac permet de prévenir la dyspnée due à la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). On peut également accompagner le patient au niveau nutritionnel permettant d’éviter le surpoids.
Prise en charge
La prise en charge consiste à traité l’étiologie (les causes) de la dyspnée. En traitant l’origine de celle-ci, les troubles respiratoires seront également diminués.
Il est à noter que chez certains patients, la dyspnée étant trop avancée, l’intubation et la mise dans un coma artificiel peut être nécessaire afin de protéger l’intégrité des fonctions cérébrales.
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