Deux théories s’opposent dans les origines du Covid : celle de la création du virus dans un laboratoire et celle d’une transmission via des animaux sur le marché de Wuhan. Le centre de recherche scientifique français est formel et défend cette piste.
Les Français sont formels sur l’origine du Covid
Le centre national de la recherche scientifique (CNRS) vient de publier une étude sur les origines du Covid dans la revue Cell. Selon les chercheurs le Covid a bien été transmis aux humains par des animaux infectés introduits sur le marché de Wuhan en Chine.
Le Pangolin n’est pas forcément responsable
Les chercheurs du CNRS ont analysé plus de 800 échantillons collectés en janvier 2020, après la fermeture du marché de Wuhan. Le pangolin, désigné comme le principal vecteur du virus à l’homme, est « innocenté » par l’étude. «Au début de l’épidémie, le pangolin n’était pas présent au marché», explique à BFMTV Florence Débarre. Elle est chercheuse au CNRS et coauteur de l’étude. Le pangolin a pu être un hôte intermédiaire comme la chauve-souris mais il ne peut pas transmettre le Covid à l’homme.
Le chien viverrin serait le chaînon manquant
Le chien viverrin, qui ressemble à un raton laveur, est l’espèce animale qui aurait transmis le virus à l’homme, affirme la chercheuse du CNRS. «Notre étude permet de confirmer qu’il y avait dans ce marché fin 2019 des animaux sauvages appartenant notamment à des espèces comme les chiens viverrins ou les civettes», affirme Florence Débarre. «Ces animaux étaient présents dans le coin sud-ouest du marché, qui se trouve aussi être une zone dans laquelle beaucoup de virus SARS-CoV-2, responsable du Covid-19, ont été détectés », ajoute-t-elle.
Une souche du Covid génétiquement identique
Autre découverte des chercheurs français, l’ancêtre commun le plus récent de SARS-CoV-2 trouvé dans les échantillons du marché est génétiquement identique au virus de la pandémie dans son ensemble. En clair ? «Cela signifie que la diversité précoce du virus se retrouve au marché, comme ce qu’on s’attend à voir si celui-ci est le lieu de l’émergence», explicite la scientifique du CNRS.