Définition
Le pneumothorax est défini par la présence d’air dans l’espace pleural (espace compris entre le poumon et la cage thoracique), avec en conséquence un écrasement partiel ou complet du poumon.
Il existe deux types de pneumothorax (PNO) :
- PNO de survenue spontanée : il intervient souvent sur poumon sain, le patient est souvent jeune. La plupart du temps l’évènement est non grave.
- PNO spontané secondaire : Le poumon est souvent pathologique, il intervient sur des sujets de plus de 40 ans. Parfois moins bien toléré que les pneumothorax spontanés primaires. Il peut décompenser une pathologie pulmonaire chronique sous-jacente.
Epidémiologie d’une Pneumothorax
Le pneumothorax touche essentiellement l’adulte de moins de 35 ans, dans 80% des cas de sexe masculin avec un morphotype particulier :
- longiligne et de grande taille
- Les patients jeunes atteints de la maladie de Marfan sont très à risque de faire des pneumothorax.
Les fumeurs sont touchés 3 fois sur 4 par cet événement.
Le risque relatif de développer un 1er pneumothorax est égal à 22 chez l’homme et 9 chez la femme.
Le tabagisme entraîne une augmentation de la résistance des voies aériennes et favorise la constitution du pneumothorax.
La Clinique d’une Pneumothorax
Les signes à rechercher sont :
- Une douleur thoracique qui peut être brutale, latéro-thoracique ou postérieure et rythmée par la respiration. Cette douleur peut s’estomper souvent rapidement
- La dyspnée (gêne respiratoire) d’intensité variable mais sa présence reste inconstante.
- Une toux sèche irritative
Le patient peut également ne présenter aucun symptôme.
Des signes de gravité sont également à rechercher :
Une Polypnée ≥ 30/min, si le patient devient cyanosé.
S’il est victime de malaise.
Une hypotension.
Une tachycardie (battant du cœur augmenté).
Examens Complémentaires
La radiographie confirme le diagnostic clinique. Elle apprécie la taille du pneumothorax, sur le cliché de face.
La Prise En Charge
Deux objectifs se présentent :
- évacuer l’épanchement gazeux,
- prévenir la récidive.
Dans certains cas, on peut recommander l’abstention.
Tout pneumothorax spontané finit par se résorber spontanément. L’abstention ne s’envisage que pour les petits pneumothorax ou s’ils sont peu ou pas symptomatiques (pas de dyspnée).
Pour les autres la stratégie est : L’exsufflation.
On introduit un petit cathéter au niveau du thorax antérieur.
L’évacuation de l’air se fait soit spontanément par le drain soit à l’aide d’une pompe qui draine l’air présent dans l’espace pleural.
Prévention des récidives
Il s’agit d’une pleurodèse. C’est un geste chirurgical réalisé sous thoracoscopie (technique permettant la visibilité de l’espace pleural lors de l’opération).
La pleurodèse est obtenue soit par l’insufflation de talc (substance irritante induisant une pleurodèse des deux feuillets pleuraux) soit par ablation partielle de la plèvre pariétale (pleurectomie).
En savoir plus :
- Bronchopneumopathie obstructive (BPCO)
- Corps étranger dans les voies respiratoire
- Insuffisance respiratoire chronique (IRC° )
? Cette fiche ne dispense pas d’une consultation médicale ?