Les troubles de l’infertilité sont d’origines endocrinienne
Généralités
L’infertilité va correspondre à une absence de grossesse après plus de 12 mois de rapports réguliers sans contraception.
Ainsi, la stérilité est l’incapacité totale pour un couple d’obtenir un enfant avec une situation irréversible. En effet, elle représente environ 4% des couples infertiles.
Après 1 an d’infertilité avec des rapports sexuels réguliers (80% des couples auront conçu spontanément dans ce délai).
Si jamais les couples présentent un seul facteur de risque d’infertilité, on pourra ainsi commencer la prise en charge plus tôt.
Lors de notre interrogatoire la fréquence des rapports est très importante car c’est la cause d’infertilité la plus fréquente.
Infertilité : Clinique
Tout d’abord à l’interrogatoire on recherche :
- l’âge des partenaires du couple,
- les antécédents gynécologique : gestité (le nombre de grossesse),
- les infections sexuellement transmissibles,
- la salpingite,
- la chirurgie pelvienne à risque d’adhérences,
- et la chirurgie ovarienne à risque d’insuffisance ovarienne,
- l’étude des cycles menstruels,
- la dysménorrhée, la dyspareunie profonde (endométriose).
- La prise de toxiques comme le tabac, le cannabis, l’alcool interfèrent avec la production de spermatozoïdes.
- Les antécédents médicaux: les pathologie génétiques, la thrombophilie, les antécédents de thromboses veineuses, la ménopause précoce, les cancers du sein, aussi le diabète
- Les conditions de vie sont également importantes : le stress, les régimes restrictifs, l’activité sportive intense.
L’examen clinique
Il va évaluer le morphotype, la taille, le poids, l’indice de masse corporelle, aussi le tour de taille/hanche à la recherche d’obésité androïde :
- la mesure de la tension artérielle
- les signes d’hyperandrogénie.
- L’examen des seins: galactorrhée, l’examen gynéco: à la recherche de malformation, de signes indirects d’endométriose (l’utérus rétroversé, douleur au toucher pelvien), la trophicité vaginale.
Chez l’homme :
- la profession avec l’exposition aux toxiques,
- la chaleur,
- les pesticides,
- les polluants organochlorés doivent être recherchés.
- La prise de toxiques également : l’alcool, le tabac, le cannabis, le dopage aux stéroïdes, les anabolisants.
- Les antécédents génitaux: ectopie testiculaire / cryptorchidie, torsion ou traumatisme testiculaire, malformations, infections (tuberculose), chimio ou radiothérapie.
En outre, l’examen clinique doit être complet y compris au niveau génital. Les cicatrices chirurgicales interviennent également dans l’orientation.
Les examens complémentaires pour l’Infertilité
Chez la femme :
A. L’exploration de ovulation
- Le dosage progestéronémie à J22 du cycle est le reflet de la production du corps jaune permettant l’objectivation de l’ovulation.
- Ainsi si la progestérone est trop basse (dysovulation) on va effectuer un dosage des hormones gonadotrophique ( prolactine, TSH, œstrogène, testostérone).
B. L’exploration de la réserve ovarienne folliculaire
1. Bilan hormonal en début de cycle entre J2 J4. En effet, il évalue le stock de follicules qui décroit énormément après 35 ans.
2. Écho pelvienne à J2 J3 afin de voir le nombre de follicules par ovaire par echographie-endovaginale. En effet, il s’agit d’un marqueur fiable de la réserve ovarienne.
C. Exploration appareil génital
1. Hystérosalpingographie : cliché radiologique permettant l’observation de la perméabilité des trompes. En effet, elle sera toujours associée à une échographie pelvienne et endovaginale.
Chez l’homme :
Au moins 2 spermogrammes à 3 mois d’intervalle (3 mois correspondant à la durée de la spermatogénèse)
Le spermogramme : permet donc l’étude du sperme.
Le spermocytogramme l’analyse morphologique du spermatozoïde.
Si oligo-térato-asthénospermie on effectuera aussi un test de migration survie permettant de voir si la Fécondation in vitro est possible ou si le patient est stérile.
Un bilan biologique à la recherche des dysfonctions hormonales sont également recherchés.
Infertilité : Les facteurs de risque
Trois facteurs principaux sont observés dans la littérature :
- âge avec une réserve en follicules ovariens diminuant avec l’âge. La fertilité est maximale à 25 ans puis diminue dès 26-30 ans, enfin chute après 35 pour être pratiquement nulle à 45 ans.
- le poids : l’indice de masse corporel trop élevé ou trop bas entraine des troubles de l’ovulation.
- le tabac.
Le traitement
L’accompagnement va se faire en service d’assistance médical à la procréation ;
La fécondation in-vitro va correspondre à l’un des services les plus fréquents mise en place pour lutter contre l’infertilité.
En savoir plus sur l’endocrinologie :
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