Un somnifère autorisé aux États-Unis contre les insomnies ralentirait le développement de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs veulent aller plus loin pour confirmer ce résultat prometteur.
Dose élevée du somnifère suvorexant
Trente-huit participants âgés de 45 à 65 ans sans trouble cognitif ont testé les effets d’un somnifère autorisé aux Etats-Unis contre les insomnies, le suvorexant. Les participants ont été partagés en trois groupes :
- Le premier a reçu une faible dose de suvorexant,
- Le deuxième une dose élevée,
- Le troisième un placebo.
Cette étude a été menée par l’Université Washington à Saint-Louis. Les résultats ont été publiés, en mai dernier, dans la revue spécialisée Annals of Neurology.
Le somnifère agit sur la protéine Tau et les béta-amyloïdes
L’accumulation de peptides béta-amyloïdes et la transformation de la proétineTau favorisent la dégénérescence neuronale, la perte de la mémoire et des fonctions exécutives. Trois symptômes de la maladie d’Alzheimer. L’étude menée par les Américains ont montré que groupe qui recevait la dose la plus élevée du somnifère suvorexant avait une réduction de 10% à 20% des concentrations de bêta-amyloïde. Les niveaux d’une forme modifiée de la protéine tau ont aussi diminué de 10 % à 15 % par rapport au groupe ayant consommé le placebo.
L’action du somnifère à confirmer
L’étude menée par les chercheurs doit encore être confirmée auprès d’un plus grand panel de volontaires pour être représentative. De plus, les chercheurs soulignent que le somnifère n’est pas indiqué en prévention d’Alzheimer, il faut, là aussi, des études complémentaires sur l’action du suvorexant.
Source : Annals of neurology