Parler de larmes de crocodile est un peu exagéré quand on sait que l’être humain est le seul animal à pleurer quand il est ému ? Nous le savons, pleurer est une réaction physique et psychologique, mais à quoi cela peut-il bien servir ?
Une particule protectrice
On distingue deux types de larmes, sécrétées par des glandes différentes. Le premier type de larmes est sécrétée par les glandes situées dans les paupières, entre les cils, de manière naturelle et permanente. Ces larmes sont constituées de lipides, de mucus et d’un peu d’eau.
Elles servent à hydrater et à nourrir la cornée, qui sans ça, perd de sa transparence. Or, ces larmes forment une particule protectrice, contre les poussières, par exemple. En prenant de l’âge, ces « sécrétions permanentes sont moins bien régulées, notamment chez la femme, après la ménopause, avec des glandes qui s’atrophient », rappelle Jean-Michel Hourcau, ophtalmologiste à Pau, auprès de Ça m’intéresse.
Les sources externes
L’autre type de larmes, ce sont les sécrétions réflexes. Elles viennent de la glande lacrymale, qui se trouve dans l’angle supérieur externe de l’orbite.
Ces dernières sont provoquées par des sources externes au corps, comme une trop forte lumière, une poussière ou un doigt dans l’œil. Dans ce cas-là, elles ne « servent à rien pour l’œil », revient l’ophtalmologiste. Elles ne contiennent presque que de l’eau, quelques anticorps et des éléments de défense bactérienne.
Ces larmes sont aussi générées face à une réaction psychologique, comme la joie, la tristesse ou le transfert des émotions d’un personnage de film sur sa propre personne. Cette réaction est liée à noter système nerveux. « On pense notamment que les larmes viennent du fait que c’est le même nerf qui est concerné par les mouvements de la face et le système lacrymal », détaille encore Jean-Michel Hourcau.
Les œstrogènes, des hormones, favorisent ces larmes : c’est d’ailleurs ce qui expliquerait que les femmes pleurent 4 à 5 fois plus que les hommes, d’après une étude de la société allemande d’ophtalmologie.
Les pleurs des femmes sont plus dramatiques
« Les pleurs féminins durent plus longtemps, ont un caractère plus dramatique et davantage à fendre le cœur », selon Elisabeth Messmer de la clinique ophtalmologique de l’Université Ludwig-Maximilian à Munich. Elles pleurent quand elles ne se sentent « pas à la hauteur », quand elles sont confrontées à des conflits difficiles à régler. Mais aussi quand elles se souviennent de moments passés difficiles.
Quant aux hommes, ils pleurent souvent par compassion, ou lorsqu’une relation se termine mal. Pourtant, l’utilité et des larmes d’émotion ne sont pas assez étudiées sont largement inexplorées. Néanmoins, on sait qu’elles ont un effet catharsis et relaxant. « L’acte de pleurer est ressenti comme apaisant par 85 % des femmes et 73 % des hommes », lit-on dans une étude de William Frey de 1985.
Un commentaire
Et le deuil, la rupture amoureuse, le sentiment d’abandon, d’injustice ??
La tristesse est une des émotions fondamentales qui nous sert à traverser une
situation douloureuse…
Associée à la colère, la tristesse peut être bloquée…