Le plus souvent bénins, les symptômes de l’allergie n’en demeurent pas moins difficiles à vivre au quotidien. Selon la nature de l’allergène, ils peuvent sensibiliser nos yeux, notre peau, notre appareil digestif ou respiratoire.
Les signes respiratoires
Généralement bénins, ces symptômes sont néanmoins invalidants. Et sont présents tout au long de l’année, avec des pics saisonniers, surtout pour les pollens et les acariens. On distingue ainsi trois sortes d’atteintes respiratoires d’origine allergique.
- La rhinite allergique (ou rhume des foins) : Elle peut entraîner une sensation de nez bouché ou un écoulement nasal. Aussi, des démangeaisons ou picotements au niveau des narines, des éternuements et les yeux rouges.
- La sinusite allergique est une inflammation de la muqueuse qui tapisse la paroi intérieure des sinus. Elle combine les symptômes de la rhinite allergique et d’autres signes spécifiques de la sinusite (douleurs au-dessous ou au-dessus de l’œil, accentuées lorsque la tête est penchée en avant, secrétions nasales jaunâtres…).
- L’asthme allergique est une réaction de défense des bronches qui se met en place lorsque l’organisme inhale une substance allergisante. Il se traduit par différents symptômes (gêne respiratoire, toux…) qui imposent de consulter un médecin en urgence.
Les signes digestifs ?
Liés le plus souvent aux allergènes alimentaires, ces symptômes (prurit bucco-pharyngé douleurs abdominales, vomissements, reflux, gonflement des lèvres, nausées, diarrhée…) restent majoritairement bénins, mais peuvent parfois s’aggraver et se généraliser.
Les signes cutanés
On distingue deux types de réactions dermatologiques.
- L’urticaire (petites plaques rouges qui démangent et disparaissent en quelques minutes). Fréquente et bénigne, elle n’est pas une allergie au sens propre du terme mais une réaction d’hypersensibilité dite retardée.
- L’eczéma (plaques rouges sur une peau sèche, dans toutes les régions du corps et qui démangent).
Quels sont les signes oculaires d’une allergie ?
Gênants, ils accompagnent souvent les autres symptômes de l’allergie. Au contact d’un allergène, l’organisme se lie à des cellules réceptrices appelées « mastocytes », présentes partout dans le corps et notamment très nombreuses au niveau de la conjonctive (membrane qui tapisse la face interne des paupières). Ces mastocytes de la conjonctive produisent de l’histamine qui :
- stimule les nerfs de l’œil et le rend larmoyant et piquant ;
- entraîne une dilatation des vaisseaux sanguins de l’œil (yeux rouges).
Les réactions allergiques sévères nécessitant une consultation en urgence
Si la plupart des symptômes de l’allergie sont fort heureusement sans gravité. Certaines réactions allergiques peuvent être en effet sévères, voire fatales en l’absence de prise en charge rapide
Le choc anaphylactique
Cette réaction allergique généralisée, imprévisible et violente survient le plus souvent suite à l’ingestion d’un aliment, d’un médicament ou suite à une piqure d’insecte à venin. Elle peut ainsi provoquer la mort, en l’absence de prise en charge médicale immédiate. Elle se traduit alors par une chute brutale de la tension artérielle mettant en danger les organes vitaux et entraînant un malaise général. Différents symptômes peuvent donc apparaître :
- Stade 1 : démangeaisons, urticaire, yeux rouges, gonflement des paupières et des lèvres.
- Le Stade 2 : enrouement, nausées, vertiges, palpitations, légère détresse respiratoire.
- Et le Stade 3 : vomissements, gonflement de la gorge, détresse respiratoire sévère, collapsus (malaise intense et brutal).
- Stade 4 : arrêt respiratoire, arrêt cardiovasculaire.
Le seul traitement est l’adrénaline qui s’injecte par voie intra-musculaire au moyen d’un stylo auto-injecteur. Ainsi, toute personne à risque devrait avoir sur elle une trousse d’urgence contenant ce stylo et être en mesure de se faire une injection. Dans tous les cas, il est indispensable d’appeler le SAMU (15) au plus vite dès l’apparition des premiers symptômes.
L’œdème de Quincke (ou angio-œdème)
Il se traduit par un gonflement de la gorge, entraînant l’obstruction des voies respiratoires, du visage, des lèvres et de la langue.
Il est le plus souvent lié à une réaction allergique suite à la consommation d’un aliment allergène, à une piqûre d’insecte ou à la prise de médicaments. 10 à 20 % des individus sont touchés par un œdème de Quincke au cours de la vie. L’œdème de Quincke peut être un des symptômes du choc anaphylactique. Il peut provoquer l’asphyxie lorsqu’il atteint le larynx, même si ce type d’aggravation n’est fort heureusement pas systématique.
Au moindre signe d’alerte (gonflement de la luette, de la langue et/ou du pharynx), modification de la voix (rauque ou faible), gêne respiratoire, etc. il est donc indispensable de prévenir les secours (15). Si la personne fait un malaise ou est prise d’un étourdissement, il convient de l’étendre sur le dos, de soulever ses jambes et de veiller à ce qu’elles restent surélevées. En cas de nausées, de vomissements ou difficultés respiratoires, il faut l’inciter à s’asseoir ou à se coucher sur le côté.
En savoir plus :
- A quoi sommes-nous allergiques ?
- Pourquoi sommes-nous de plus en plus allergiques ?
- Allergies : comment s’en protéger ?
Un commentaire
très bon article car je suis èpilétique et allergique à plusieurs choses