L’hypertension artérielle
Maladie cardio-vasculaire très fréquente, elle se développe souvent à bas bruit, sans signe d’alerte. Sa fréquence augmente très fortement avec l’âge. 40 à 45 % des personnes de plus de 50 ans souffriraient d’hypertension artérielle.
On parle d’hypertension quand, à plusieurs reprises et à quelques semaines d’intervalle :
- la pression systolique (quand le cœur se contracte et propulse le sang dans les artères) est supérieure à 14 (140 millimètres de mercure) ;
- la pression diastolique (quand le cœur se relâche et se remplit du sang provenant des veines) est supérieure à 9 (90 mm de mercure).
L’hypertension est favorisée notamment par une mauvaise hygiène de vie, mais a aussi un caractère héréditaire.
Elle met le cœur à rude épreuve :
- Le fatigue en lui donnant un surcroît de travail ;
- Favorise également le dépôt des graisses sur la paroi des artères.
Prévenir les maladies cardio vasculaires : Le cholestérol
Substance indispensable à l’organisme, il est présent entre autres dans la membrane des cellules de notre corps et participe à la synthèse de nombreuses hormones. Sa présence en excès dans le sang peut toutefois être dangereuse. Il peut se déposer sur la paroi des artères (« mauvais cholestérol ») entraînant progressivement :
- une réduction de leur calibre et du débit sanguin, ce qui contribue à diminuer l’apport d’oxygène aux tissus qu’elles nourrissent ;
- la formation de plaques graisseuses (athérosclérose) pouvant aboutir à l’obstruction de l’artère.
De plus, de petits fragments peuvent se détacher des plaques (embolie) et migrer dans le courant circulatoire pour aller obstruer d’autres artères de plus petit calibre.
La sédentarité
Le progrès technologique et l’évolution de nos modes de vie ont contribué à une forte réduction de notre activité physique. Or, comme tout muscle, le cœur perd de sa puissance contractile s’il est insuffisamment entraîné. Il envoie moins de sang dans le corps et moins d’oxygène aux muscles et organes. En essayant de compenser ce manque, il se fatigue davantage et le risque de maladie cardio-vasculaire s’en trouve accru.
Le surpoids et l’obésité
Ils ont pour origine une présence trop importante de graisse dans le corps, c’est-à-dire un excès de « masse grasse corporelle » (par opposition à la masse maigre qui correspond au poids des muscles, du sang, du squelette, des viscères,…).
Au-delà de 88 cm de tour de taille chez la femme et 102 cm chez l’homme, il faut être vigilant. En effet, les personnes en situation de surpoids ou d’obésité ont plus de risques de développer des maladies cardiovasculaires, notamment :
- une hypertension artérielle ;
- une maladie coronaire, ou angine de poitrine ;
- un infarctus du myocarde ;
- un accident vasculaire cérébral.
Prévenir les maladies cardio vasculaires : Le stress
Longtemps sous-estimé, son impact sur les maladies cardio-vasculaires ne fait plus aucun doute. On distingue deux catégories de stress :
- le stress aigu qui s’accompagne d’une émotion forte et soudaine liée à un événement exceptionnel (accident…) ou à la dramatisation d’un événement banal (dispute…) ;
- Stress chronique souvent lié au travail : absence de reconnaissance, pression…
Le stress aigu est le plus redoutable pour le cœur. Ses effets peuvent en effet être très graves : embolie pulmonaire, trouble du rythme cardiaque, angine de poitrine, infarctus du myocarde, pouvant aller jusqu’à la mort subite.
Le stress chronique renforce quant à lui les principaux facteurs de risque : hypertension artérielle, surpoids, tabagisme, cholestérol.
Stress, froid et tabac, un cocktail explosif |
Lorsqu’on on est sous l’emprise du stress, mieux vaut résister à la tentation d’aller fumer une cigarette dehors par un jour de grand froid ! En effet, la conjonction des trois facteurs stress/froid/tabac peut être la cause d’un infarctus du myocarde. Le stress contribue à augmenter la fréquence cardiaque. Le froid tend à rétrécir les artères coronaires. Le tabac qui vient s’ajouter à ces phénomènes accélère le cœur tout en accentuant le rétrécissement de l’artère, favorisant ainsi la formation d’un caillot. |
Le diabète
Il est lié à un excès de sucre dans le sang et représente un véritable danger pour le cœur s’il est mal contrôlé car il altère les gros vaisseaux sanguins. Les patients diabétiques sont ainsi deux à trois fois plus exposés au risque cardio-vasculaire que le reste de la population. Pour préserver leur cœur, elles doivent donc impérativement adopter une bonne hygiène de vie. Fondée notamment sur un régime alimentaire adapté et la surveillance régulière de leur glycémie (taux de sucre dans le sang).
Prévenir les maladies cardio vasculaires : Le tabagisme
Le tabac est le pire ennemi de notre cœur et de nos artères ! A court terme, il contribue au rétrécissement des artères, à la formation de caillots et à l’apparition de troubles du rythme cardiaque.
A long terme, il nuit aux artères.
Même une faible consommation présente des risques sur le plan cardio-vasculaire selon une publication récente portant sur l’analyse d’une cinquantaine d’études. Fumer une seule cigarette par jour augmenterait ainsi de 48 % le risque de maladie coronaire par rapport à un non-fumeur. Dans cette analyse, le risque lié à la consommation d’une seule cigarette par jour est presque la moitié de celui d’une consommation de 20 cigarettes par jour.
Les femmes sont particulièrement vulnérables. Le tabagisme leur fait perdre la protection cardio-vasculaire « naturelle » dont elles bénéficiaient jusqu’à la ménopause. En outre, associé à une contraception œstroprogestative, le tabac est très dangereux pour les femmes. Les fumeuses de plus de 35 ans sous contraception orale sont ainsi beaucoup plus exposées au risque de développer une maladie cardio-vasculaire ou d’être victimes d’un AVC. Une femme qui ne parvient pas à arrêter de fumer devra ainsi envisager de changer de moyen de contraception (stérilet, contraceptif local…). Fumer augmente également le risque de complications durant la grossesse.
Une consommation excessive d’alcool
Boire plus de trois verres de vin par jour chez l’homme et plus de deux chez la femme (un verre correspondant à un ballon de vin de 10 cl) augmente le risque cardio-vasculaire.
Une dangereuse combinaison |
Les facteurs de risque ne s’additionnent pas mais s’aggravent l’un l’autre. Ainsi, la conjugaison de plusieurs facteurs de risque, même modérés, peut entraîner une probabilité importante de développer une maladie cardio-vasculaire. Par exemple, si l’on cumule le fait de fumer un peu, d’avoir une tension modérée, une légère intolérance au sucre, un taux moyen de cholestérol, on est plus « à risque » qu’une personne ayant uniquement un taux de cholestérol très élevé. C’est pourquoi, il est fondamental d’évaluer son risque cardio-vasculaire. |
En savoir plus :
- L’essentiel à savoir sur les maladies cardio-vasculaires
- Les facteurs de risque incontrôlables
- Un mode de vie sain, pilier de la prévention
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