L’infection au HPV et au VIH peut entraver les défenses immunitaires contre certaines complications telles que le cancer anal et du col utérin. C’est pour cette raison qu’il est essentiel pour les personnes atteintes du HPV et/ou sida d’effectuer un test de dépistage régulier.
Qu’est-ce que le virus du papillome humain ?
Le virus du papillome humain (HPV) est une des infections transmises sexuellement les plus répandues dans le monde entier. Environ 75% des hommes et femmes ayant une vie sexuelle active le contracteront une fois dans leur vie. Les taux d’infection les plus importants sont constatés chez les jeunes adultes âgées de 15 à 24 ans.
Le virus du papillome humain (VPH ou HPV en anglais) désigne un groupe de virus dont les différentes souches peuvent avoir de divers effets sur la santé. Il est connu particulièrement pour être la cause des condylomes et de certains types de cancer.
Les souches moins virulentes peuvent provoquer des verrues sur la peau ou des verrues plantaires (qui apparaissent sur les pieds) ou des condylomes dans la région génitale ou anale, tandis que les souches plus virulentes peuvent être la cause du cancer du col utérin chez les femmes, du cancer du pénis chez les hommes et du cancer anal.
Le HPV se transmet également de manière non sexuelle et peut affecter n’importe quelle zone corporelle extérieure.
Quels sont les symptômes du HPV ?
La plupart des infections à VPH sont asymptomatiques, puisque normalement le système immunitaire s’en débarrasse tout seul. Certaines personnes verront des symptômes d’infection au HPV en fonction de la souche à laquelle elles ont été exposées.
Verrues génitales
Les verrues génitales apparaissent généralement sous forme de petites excroissances ou bosses sur ou autour des organes génitaux, de l’anus, de l’aine ou de la cuisse. Elles peuvent être de forme plate, en forme de chou-fleur, ou surélevées.
Elles sont généralement indolores mais peuvent provoquer des démangeaisons, de l’inconfort ou des saignements lors des rapports sexuels.
Verrues cutanées
Les types de VPH qui affectent la peau peuvent provoquer des verrues sur les mains, les pieds (connues sous le nom de verrues plantaires), ou d’autres parties du corps. Ces verrues sont des excroissances cutanées rugueuses et épaisses.
Lésions précancéreuses
Elles peuvent provoquer des modifications cellulaires dans les zones infectées, notamment le col de l’utérus, l’anus, le pénis, la gorge et la bouche.
Symptômes du cancer
Si l’infection persiste et provoque un cancer, les symptômes varient en fonction du type de cancer.
Le virus du papillome humain (VPH) et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) : Quel lien ?
L’infection au VPH peut s’avérer problématique pour les personnes atteintes du VIH/sida, puisque les ressources limitées du système immunitaire sont compromises lors de la présence d’une infection virale ou d’un cancer.
La coïnfection au VPH et au VIH peut entraver les défenses immunitaires contre certaines complications telles que le cancer anal et du col utérin. C’est pour cette raison qu’il est essentiel pour le VPH chez les personnes atteintes du VIH/sida d’effectuer un test de dépistage régulier.
Comment le HPV est-il diagnostiqué ?
Si vous remarquez l’apparition des condylomes, votre médecin sera en mesure de vous diagnostiquer lors d’un examen. Pourtant, si vous n’avez pas de symptômes, il est possible de détecter la présence d’une souche de HPV virulente ou carcinogène par moyen d’une analyse médicale qui sert à détecter la déformation cellulaire associée à l’infection au VPH à haut risque.
Chez les femmes, le frottis est un test de dépistage non douloureux, habituel pour le cancer du col utérin.
Il existe un test de dépistage de l’ADN du HPV pour les femmes qui sont diagnostiquées avec la dysplasie du col utérin, mais en général ce test est recommandé pour les femmes de 30 et plus seulement.