Une équipe de chercheurs britanniques a démontré qu’une prise quotidienne de 75 mg de cet antalgique pourrait réduire de moitié le risque de cancer du côlon chez les personnes présentant une prédisposition génétique, en particulier celles atteintes du syndrome de Lynch. Eléments de réponse dans notre article ci-dessous.
Le syndrome de Lynch, qu’est-ce que c’est ?
Le syndrome de Lynch est une maladie génétique qui augmente le risque de développer certains cancers, notamment le cancer du côlon et le cancer de l’endomètre (utérus).
Cette prédisposition génétique est due à une mutation dans des gènes responsables de la réparation de l’ADN. Quand ces gènes ne fonctionnent pas bien, les cellules accumulent des erreurs, ce qui favorise la formation de tumeurs.
Les personnes atteintes du syndrome de Lynch ont donc un risque au cours de la vie de 70 à 80% de développer un cancer colorectal.
Cet antidouleur pouvait avoir un effet bénéfique en prévention ou en traitement du cancer colorectal
Nick James, fabricant de meubles en Grande-Bretagne, a vu le cancer frapper presque tous les membres de sa famille. Dans une interview accordée à la BBC, il explique : « En regardant notre arbre généalogique, j’ai tout compris. Ce n’est qu’il y a 13 ans que nous avons découvert qu’il s’agissait du syndrome de Lynch. C’est également à cette époque que j’ai entendu parler des études cliniques sur l’aspirine. »
Nick James, lui-même atteint du syndrome de Lynch, a été le premier à s’inscrire à l’essai. Il a qualifié les résultats de « très rassurants ».
L’essai a été porté sur 1 879 personnes atteintes du syndrome de Lynch, qui ont reçu trois doses différentes de ce médicament antidouleur. Le professeur Sir John Burn, de l’université de Newcastle, a déclaré qu’il demanderait aux autorités sanitaires de recommander officiellement une faible dose de 75 mg pour les personnes porteuses de cette affection génétique, qui les expose à un risque accru de cancer.