Les benzodiazépines sont des calmants ou tranquillisants. Ils regroupent une vingtaine de médicaments délivrés sur prescription médicale. Ces médicaments restent utilisés pour plusieurs types de traitement :
- Hypnotisant
- Sédatif,
- Myorelaxant
- Anticonvulsivant.
Ils sont l’un des plus prescrits en France. Ainsi, en 2009, la France était le deuxième pays européen en termes de consommation d’anxiolytique. En 2010, 20 % de la population française avait reçu au moins une fois une prescription de benzodiazépines.
Intoxication aiguë aux benzodiazépines
Elle demeure observée lorsque la dose reçue par le patient est supérieure à celle qu’il est censé recevoir. L’intoxication aiguë aux benzodiazépines peut être volontaire, soit pour rechercher des effets du médicament dans un schéma où l’on retrouve une perte progressive d’effets liés à une prescription chronique, soit dans le cadre d’une tentative de suicide.
Chez le patient surdosé on retrouve :
- une sédation,
- des troubles de la vigilance,
- une difficulté à parler(dysarthrie),
- une diminution de la respiration pouvant aller jusqu’au coma.
L’usage à risque
Il correspond à des niveaux de consommation qui exposent à des risques de complications, soit secondaires à la consommation aiguë, soit secondaires à la consommation chronique mais qui apparaissent plus tard dans le temps.
Pour les benzodiazépines : les effets secondaires les plus fréquents restent la dysarthrie, la somnolence et aussi l’ataxie (augmentation du risque de chute).
En outre, un usage à risque expose le sujet à des conséquences médicales psychiatriques et/ou non-psychiatriques.
Arrêter les benzodiazépines
L’arrêt des benzodiazépines doit être encadré par le médecin prescripteur. En effet, le sevrage est la procédure d’arrêt progressif des benzodiazépines. Il peut se faire à la maison où à l’hôpital. Le suivi se fait aussi sur plusieurs semaines avec la recherche de différents éléments à surveiller :
- Existence de signes de sevrage
- Patients prenant des posologies élevées nécessitant un suivi rapproché lors de la diminution des posologies. En cas de symptôme, les doses seront ré-augmentées.
- La prise concomitante de plusieurs psychotropes
- La consommation d’alcool ou d’autres substances psychoactives
- Une insomnie ou un trouble déjà présent même sous traitement peut aggraver les symptômes et rendre difficile le sevrage.
Le rôle du praticien est très important dans le sevrage des psychotropes, il devra être très vigilant lors de son suivi. En cas de nouveaux symptômes, une réévaluation voir une reprise de la dose initiale sera à discuter.
Le syndrome de sevrage aux tranquillisants
En cas de prise de benzodiazépine au long court, l’arrêt brutal expose à un risque de syndrome de sevrage. Plusieurs facteurs restent identifiés dans le syndrome de sevrage :
- Rapidité de diminution de la posologie ;
- Consommation d’une posologie élevée de benzodiazépine ;
- La demi-vie courte d’élimination du médicament ;
- L’existence d’une anxiété importante à l’arrêt ;
- Existence d’un épisode dépressif caractérisé associé ;
- Surconsommation régulière d’alcool ou d’une autre substance psycho active.
Prévention en cas de prise de benzodiazépine
L’information est aussi primordiale pour le patient.
- L’idéal est de prévoir l’arrêt de benzodiazépines dès son introduction et de s’interroger, à chaque renouvellement d’ordonnance, sur la persistance de l’indication et du maintien à la même dose le médicament.
- Les praticiens doivent être formés à la prescription de psychotropes
- Suivi rapproché des patients par le même praticien
- Privilégier la posologie minimale efficace, éviter les associations d’autres médicaments de la même famille ;
- La prescription ne doit pas dépasser 4 semaines.
En Savoir Plus :
Cette fiche ne dispense pas d’une consultation médicale