Définition
L’hypertension pulmonaire (HTAP) est une maladie caractérisée par une pression artérielle supérieure à la normale dans les artères pulmonaires, qui s’oppose à une bonne vascularisation dans les poumons. Ainsi, le ventricule droit du cœur, qui envoie le sang aux poumons afin qu’il y soit réoxygéné, doit produire un effort supplémentaire. Toutefois, lorsqu’il n’y parvient plus, il y a une dilatation du cœur et une sensation de troubles respiratoires. La pathologie évolue alors vers l’insuffisance cardiaque pouvant entraîner la mort du patient.
Les Causes de l’hypertension artérielle pulmonaire
Afin de mesurer la pression artérielle dans les artères pulmonaires, on positionne une sonde dans l’oreillette droite du patient.
5 groupes permettent la classification des différentes hypertensions pulmonaires :
- Hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) idiopathique,
- L’Hypertension pulmonaire des cardiopathies gauches,
- Hypertension pulmonaire des maladies respiratoires chroniques,
- Et l’hypertension pulmonaire post-embolique chronique (HTPPEC),
- Ainsi que l’hypertension pulmonaire multifactorielle et /ou d’origine indéterminée.
Une maladie orpheline
L’HTAP appartient aux maladies orphelines. Sa prévalence en France reste estimée à 6 cas par million d’habitants pour l’HTAP idiopathique et 15 cas par million d’habitants pour les HTAP associées. La tranche d’âge est de 30 à 50 ans pour les atteintes.
Les symptômes de l’hypertension artérielle pulmonaire
La dyspnée, (trouble respiratoire) est le symptôme principal, dans 90% des cas. A l’auscultation on retrouve aussi un souffle cardiaque.
Le patient peut également présenter :
- une tachycardie,
- des signes d’insuffisance cardiaque droite
- turgescence jugulaire,
- un reflux hépato jugulaire,
- une hépatomégalie. Des œdèmes des membres inférieurs peuvent être mise en évidence.
Le patient peut ressentir une fatigue au moindre effort.
Examens Complémentaires
Une imagerie thoracique. En effet, le praticien préfèrera partir vers un scanner.
On peut alors retrouver un cœur augmenté de taille.
- Un ECG : Signes d’hypertrophie
- Une échocardiographie et doppler : pour mettre en évidence l’élévation de la pression artérielle pulmonaire et certaines anomalies cardiaques
- Le cathétérisme cardiaque : Cet examen permet de mesurer la pression sanguine au niveau des oreillettes cardiaques, la pression artérielle dans les artères pulmonaires et le débit sanguin.
La prise en charge
La prise en charge consiste en la mise en place de :
- l’oxygénothérapie à long terme avec pour objectif de sevré l’oxygène le plus vite possible.
- une activité physique régulière comme la marche, adaptée à la sévérité de la maladie. Une limite de certaine pratique sportive est primordiale. Cela permettra une diminution du risque de faire un arrêt cardiaque.
- Alimentation et hygiène de vie. Les œdèmes des membres inférieurs ou même les œdèmes pulmonaires demeurent prévenus par la diminution voir l’arrêt du sel dans la nourriture.
- L’arrêt du tabac contribue à améliorer la fonction pulmonaire : son arrêt est obligatoire.
- D’autres médicaments peuvent être utilisé mais ils ne présente pas les mêmes chez les patients.
En dernier recours, on peut proposer au patient une transplantation pulmonaire ou cardio-pulmonaire. On garde cette solution chez les patients dont l’HTAP n’est pas contrôlé.
En savoir plus :
- Angiotensine récepteur de l’angiotensine
- Insuffisance veineuse chronique et varices
- Dissection aortique
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