Définition de l’hypoglycémie
L’hypoglycémie est une maladie liée à l’endocrinologie, elle est définie par la Triade de Whipple:
On retrouve ainsi en simultanée :
- des signes de neuroglucopénie (dysfonction du système nerveux). Ils sont aussi spécifiques de l’hypoglycémie.
- une glycémie basse.
- une correction des symptômes lors de la normalisation de la glycémie.
- -> une glycémie basse isolée ne suffit pas à porter le diagnostic d’hypoglycémie: la glycémie normale d’une femme après 72h de jeûne peut atteindre 0,30 g/l.
Le niveau habituellement retenu de l’hypoglycémie est de 0,5 g/l soit 2,8 mmol/l
Physiopathologie
Il va s’agir d’une alternance entre les hormones hyper et hypoglycémiantes. En effet, l’insuline est la principale hormone à agir sur la glycémie.
Sa concentration augmente après le repas et diminue en cas de jeûne.
Hormones de contre régulation donc hyperglycémiantes :
- glucagon
- hormone de croissance GH
- catécholamines
- cortisol
Lors de la répétition des hypo, les seuils de sécrétion s’abaissent et les symptômes neurovégétatifs s’atténuent ainsi.
Les causes de l’hypoglycémie
– La principale cause est en effet l’insuline médicamenteuse et les hypoglycémiants oraux (sulfamides, glinides) chez la personne diabétique.
– Insulinomes : c’est la première cause tumorale d’hypoglycémie
Hypoglycémie : La clinique
Neuroglucopénie
Elle correspond à une dysfonction focale ou généralisée du système nerveux avec présentations multiples, mais généralement similaires chez un même patient.
Le patient va donc se plaindre :
- d’une sensation de faim brutale,
- des troubles de la concentration,
- fatigue,
- troubles de l’élocution,
- de troubles du comportement,
- des symptômes psychiatrique francs.
On retrouvera également :
- des troubles moteurs,
- une hyperactivité,
- des troubles de la coordination des mouvements,
- des tremblements,
- troubles de diplopie (double vision),
- paralysie faciale.
Les troubles sensitifs avec les paresthésies d’un membres. Des paresthésies péribuccales restent également décrites.
Le coma hypoglycémique
Le coma hypoglycémique se présente avec une profondeur variable. En effet, d’apparition brutale, le patient apparaît comme agité, avec des sueurs profuses et des signes de syndrome pyramidale voire même d’hypothermie.
la réaction adrénergique (neurovégétative)
Illustrée par l’anxiété, les tremblements, la sensation de chaleur. Il y a également les nausées, les sueurs, la pâleur, la tachycardie, les palpitations
Hypoglycémie : Examens complémentaires
En première intention, une glycémie veineuse est ainsi toujours réalisée
Si le taux de sucre est trop bas un resucrage sera donc réalisé avec un sucre ultra rapide comme le dextrose.
Juste après resucrage, une prise de sang avec les Lactate, ionogramme sanguin, une recherche de toxiques et médicaments pour les interactions, une uricémie, les triglycérides, transaminases, CPK est réalisée pour un bilan général à la recherche ainsi de carence sur ces divers éléments pouvant entrainer donc une hypoglycémie.
Une bandelette urinaire reste réalisée à la recherche ainsi d’une complication diabétique illustrée par une cétonurie augmentée.
Une imagerie échographique pour rechercher une tumeur du pancréas est alors à réaliser.
Traitement de l’Hypoglycémie :
Chez un enfant inconscient
Glucagon en intra musculaire ou en intra veineux.
Le Glucose Intra veineux peut également être utilisé.
- – G10% pour le nouveau-né ou nourrisson
- – G30% chez l’adulte
Chez le patient conscient, le glucose sera donc donné par la bouche.
En cas de découverte d’insulinome (type de tumeur rare du pancréas) : une exérèse chirurgicale de la tumeur ou une pancréatectomie gauche, peut être utilisée.
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