L’ensemble de la population française – enfants compris – est concerné par la présence de métaux lourds dans son organisme, selon une étude de Santé publique France. Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, nickel, mercure… Les niveaux d’imprégnation sont en progression et dépassent même ceux observés dans la majorité des pays européens et d’Amérique du Nord.
Première étude à mesurer le niveau d’exposition des enfants
L’exposition à ces métaux lourds, dangereux pour la santé, concerne 97% à 100% de la population française. Ces résultats ont été obtenus dans le cadre de l’étude Esteban – étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition -. Elle porte sur un échantillon représentatif de 1 104 enfants et 2 503 adultes âgés de 6 à 74 ans. C’est la première fois qu’une étude permet de mesurer à l’échelle du pays le niveau d’exposition des enfants à ces métaux. Les résultats ont été obtenus par des prélèvements biologiques – urines, sang et cheveux –. Ils ont été appuyés de même que des questionnaires qui permettent de cerner les habitudes alimentaires des sujets. Réalisés entre avril 2014 et mars 2016, ces analyses ont permis de mieux connaître les sources d’exposition.
Les céréales et le poissons mis en cause
La principale cause d’exposition à ces métaux est alimentaire. Pour l’arsenic, la cause serait la consommation de poissons. Pour le chrome et le mercure, ce sont les céréales, surtout celles du petit déjeuner chez les enfants qui sont en cause. Pour le cadmium, ce sont les engrais phosphatés. Quant aux légumes bio, le cuivre est autorisé en agriculture biologique. Enfin, l’étude souligne le rôle du tabac pour la présence de cadmium et cuivre, ou des implants médicaux (chrome) et des plombages (mercure). Ainsi, Santé publique France recommande de limiter sa consommation de poissons à deux fois par semaine. Le tout en variant les espèces et les lieux de pêche. Il recommande aussi d’arrêter de fumer.
Risques de maladies graves
Mais pour régler le problème, il faut agir à la source : « il est encore aujourd’hui nécessaire de poursuivre les mesures visant à diminuer les expositions de la population générale à ces substances, en agissant en particulier sur les sources d’exposition », lit-on dans l’étude. Certains de ces métaux sont présents naturellement dans l’environnement. C’est le cas du cuivre, qui est indispensable, dans une certaine mesure. Mais d’autres, comme le cadmium sont dangereux. Ils pourraient être à l’origine de maladies chroniques :diabète, BPCO, insuffisance rénale, de déficiences immunitaires, cancers… En 2009, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a fixé un niveau hebdomadaire d’ingestion – 2,5 microgrammes/kg – à ne pas dépasser.
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Un commentaire
Bonsoir , on pourrait aussi parler des tonnes de plomb laissées dans la nature par les chasseurs…
Pourquoi n’est ce pas mentionné ?