L’alimentation appartient aux fonctions indispensables de l’être humain. Ce besoin est instinctif.
Plusieurs facteurs interviennent dans ces troubles du comportement alimentaire : les facteurs physiologiques, psychologiques et environnementaux (impact culturel et rôle social de l’alimentation?). Aussi, les troubles du comportement alimentaire (TCA) restent définis par l’existence de perturbations significatives et durables de l’alimentation d’une personne.
Le diagnostic reste posé après plusieurs investigations et sur plusieurs facteurs physique, médical et aussi environnemental.
Causes des troubles du comportement alimentaire
Elles sont multifactorielles.
Facteurs de vulnérabilité : on retrouve des anomalies génétiques et biologiques préexistantes.
Les facteurs déclenchants: les régimes alimentaires stricts, les événements de vie majeurs, la puberté et les œstrogènes.
Les bénéfices psychologiques sont des facteurs d’entretien de la pathologie.
Causes des troubles de la conduite alimentaire
Boulimie
Elle touche souvent la femme jeune?, mais d’un bon niveau intellectuel ou social et apparait souvent dans les suites d’un régime restrictif ou vomissements provoqués. Un traumatisme psychologique ou la perte d’un être cher peut également devenir un élément déclencheur.
Illustrée par la crise de boulimie qui demeure caractérisé par le phénomène de « craving » : une compulsion irrésistible et angoissante de faim. En effet, le « craving » demeure souvent caractérisé par un sentiment douloureux de culpabilité. On retrouvera une absorption de quantité anormalement élevée et rapide, très difficile à contrôler. Aussi, souvent la personne atteinte entreprendra un vomissement provoqué et sensation de soulagement, une fatigue intense et une somnolence. A la fin de cet épisode la personne a conscience de cet acte. Il entraîne une souffrance.
On retrouve plusieurs mécanismes :
Une stratégie de contrôle du poids avec les vomissements provoqués, l’utilisation de laxatifs, de diurétiques pour les gens travaillant dans la santé. Ainsi qu’une restriction alimentaire inter-crise. Il est à noter que le poids est normal dans cette pathologie.
Hyperphagie boulimique
Les débuts sont souvent dans l’enfance, avec le plus fréquemment un traumatisme ou un abus sexuel. Aussi, comme dans la boulimie, les épisodes d’hyperphagie se déroulent par des crises avec le « craving », absorption anormalement élevée d’aliments, la perte de contrôle, la culpabilité, la conscience du trouble avec souffrance psychique importante. Mais dans ce cas on ne retrouve pas de stratégie de contrôle du poids. Le patient est donc en obésité morbide.
Lors de l’interrogatoire le patient à l’illusion de contrôle avec une description de comportement rigide alternant transgression et aussi compulsion. On note également un renforcement négatif lié à la culpabilité.
On retrouve souvent des comorbidités : un épisode dépressif, des addictions, des troubles du contrôle des impulsions: Surtout l’alcool, les toxiques, automutilations, la kleptomanie, des troubles de la personnalité type dépendant, évitant, bordeline etc….
Anorexie mentale
Le début se fait souvent chez les ado.
Les groupes à risque sont donc : sportif, mannequins, danseurs. L’anorexie touche le plus souvent les femmes?. En effet, lors de la transformation corporelle de la puberté.
Ainsi, le mode d’entrée se fait sous forme d’un régime restrictif.
On retrouve une perte de poids, banalisée par le patient avec un sentiment de réassurance initiale, une absence de fatigue, une euphorie, voire une impression de toute puissance.
Les restrictions entrainent donc une survenue progressive des règles inflexibles, une réduction de la taille des bouchées, une manipulation de la nourriture, une lenteur.
Le patient va se peser tous les jours avec une vérification dans la glace plusieurs fois par jour.
Aussi, lors de l’interrogatoire, on retrouve un déni du trouble, des perturbations de l’image du corps, une dysmorphophobie. Des préoccupations excessives autour du poids et de l’alimentation.
Le patient décrit des croyances erronées sur le fonctionnement digestif et les aliments avec des idées d’aliments contaminants et nocifs.
Les atteintes pathologiques peuvent être tellement sévères qu’on peut aussi retrouver une aménorrhée (absence de règles).
LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES des Troubles du comportement alimentaire
Il faut faire l’histoire pondérale, calculer le pourcentage de perte de poids. En effet, il existe une restriction, avec d’autres comportements associés. Des comorbidités psychiatriques et non psychiatriques.
Une stratégie de contrôle du poids avec les vomissements provoqués, l’utilisation de laxatifs, de diurétiques pour les gens travaillant dans la santé et une restriction alimentaire inter-crise. Il est à noter que le poids est normal dans cette pathologie.
Le bilan biologie systématique doit comporter :
- Numération Formule Sanguine, plaquette, ionogramme complet, l’urée, créatinine. La calcémie, la phosphorémie,
- Le bilan hépatique, l’albumine, la protéine réactive C. La TSH si doute clinique.
Un électrocardiogramme à la recherche d’une hypokaliémie est à rechercher.
CRITERE D’HOSPITALISATION DE L’ANOREXIE
Si à l’examen clinique on retrouve une perte supérieures à 20% en 3 mois ou plus de 2kg/semaine chez les enfants.
De plus, si le patient est victime de malaises, chutes, perte de connaissance, si l’on objective des vomissements incoercibles ou encore si le patient présente une restriction extrême avec un refus de manger ou de boire.
En cas d’anomalies à l’ÉlectroCardio Gramme. Les hypoglycémies symptomatiques < 0,6 g/L ou asymptomatique < 0,3 g/L doivent être hospitalisés.
Les bilans hépatiques perturbés et les bilan sanguins montrant des anomalies nécessite également une hospitalisation.
PRISE EN CHARGE des Troubles du comportement alimentaire
La boulimie
La prise en charge doit être précoce, mais le dépistage est difficile.
En 1er lieu la prise en charge doit se faire en ambulatoire, avec une évaluation régulière.
La thérapie cognitivo-comportementale doit rester réalisée en 1ère intention. Aussi, en cas d’échec l’instauration d’un traitement médicamenteux demeure mis en place avec les inhibiteurs de recapture de sérotonine : la fluoxetine PROZAC 60 mg/j .
Anorexie
Aspect nutritionnel doit être l’objectif principal du traitement :
D’abord lare-nutrition avec l’obtention et le maintien d’un poids et le statut nutritionnel approprié. Elle doit être prudente et progressive. En cas de refus, la pose d’une sonde naso gastrique peut être discutée.
Ensuite la rééducation nutritionnelle et diététique, grâce à l’accompagnement d’une diététicienne on essaie de retrouver une alimentation quantitativement et qualitativement correcte. L’objectif reste de retrouver un comportement adapté, souplesse dans l’alimentation
L’aspect psychothérapeutique : favoriser l’adhésion à la pathologie, corriger les distorsions cognitives et ainsi améliorer les relations interpersonnelles.
Les thérapies cognitivo-comportementales ont également une efficacité prouvée. En effet, son rôle est de corriger les pensées concernant l’alimentation, les comportements et perceptions corporelles
Il n’y a pas de traitement médicamenteux spécifique.
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