Les troubles de la marche et de l’équilibre sont fréquents en particulier chez les personnes âgées et sont d’origine neurologique, douloureuse et psychique.
Différent trouble de la marche et de l’équilibre
Trouble de marche et de l’équilibre d’origine neurologique
Un patient avec une démarche déficitaire est souvent liée à une atteinte du système pyramidal, du nerf périphérique ou du muscle. Elle peut avoir un retentissement et donc provoquer un trouble de la marche et de l’équilibre.
Lors de l’atteinte d’un nerf périphérique, la démarche se fait en « steppant » : une paralysie du quadriceps rend impossible l’extension de la jambe sur la cuisse et provoque cette démarche caractéristique faite d’extension continue de la jambe atteinte et de flexion compensatrice de la cuisse sur l’abdomen pour porter le pied en avant.
Trouble de la marche du malade parkinsonien
La démarche parkinsonienne se caractérise par une marche le tronc incliné en avant, les membres en légère flexion avec perte du balancement du bras. A un stade plus avancé, la marche se fait à petits pas les pieds ne sont plus en capacité de se soulever. Cette marche à petits pas peut faire place à un état plus sévère responsable plus tard de chute du patient.
Chutes chez le sujet âgé : épidémiologie
La chute est un accident fréquent chez la personne âgée : 30 % des plus de soixante-cinq ans chutent au moins une fois par an.
Après soixante-dix ans, c’est la première cause de décès accidentel.
En France, les chutes des sujets âgés sont responsables de 50 000 fractures de l’extrémité supérieure du fémur : cause la plus fréquente de fractures chez les personnes âgées.
L’incapacité pour la personne âgée de se relever est de mauvais pronostic. Un séjour par terre de plus d’une heure est un facteur de gravité avec risque de décès du patient dans les douze mois suivants.
Les conséquences des chutes
Environ 9000 décès de personnes âgées de plus de soixante-cinq ans sont associés chaque année à une chute en France. La fracture est souvent associé à la fragilité osseuse comme l’ostéoporose
Ces patients en post-chute présente également des complications d’immobilisation : escarres, déshydratation, bronchopneumopathie, confusion.
Le Syndrome post-chute
Le syndrome post-chute se définit par l’apparition, dans les jours suivant une chute chez une personne âgée, d’une diminution de l’autonomie physique, alors que l’examen clinique et les examens complémentaires ne retrouvent aucune complication.
Plus généralement, on entend par syndrome post-chute un ensemble de troubles
- peur et anxiété,
- perte des initiatives,
- refus de mobilisation,
- tendance rétropulsive avec flexion des genoux lors du lever du fauteuil lorsque le kiné le mobilise ;
- syndrome de régression psychomotrice, avec confinement au domicile,
- peur de sortir et de tomber
- la station debout est décrite avec appui du pied sur le talon et orteils en griffe,
- marche précautionneuse, les pieds aimantés au sol, les mains s’agrippant aux meubles.
L’évolution est réversible si le syndrome post-chute est pris en charge précocement
Conduite à tenir devant une chute chez une personne âgée
La conduite à tenir après la survenue d’une chute chez une personne âgée comporte plusieurs temps :
- L’interrogatoire, l’examen clinique, l’observation de l’environnement et les examens complémentaires si nécessaire vont orienter dans la recherche d’une cause traumatique.
- La mise en œuvre de mesures destinées à maintenir l’autonomie et à prévenir la récidive des chutes.
L’objectif est de favoriser une prise en charge à domicile dans la mesure du possible.
La recherche des antécédents, notamment cardiovasculaires, neurologiques, rhumatologiques et orthopédiques, ophtalmologiques et ORL, et de chutes antérieures font partie de l’examen clinique.
Le contrôle systématique de l’ordonnance peut également permettre de rechercher une hypotension iatrogène causée par des médicaments.
Une évaluation rapide de la gravité de la chute est nécessaire si :
- incapacité à se relever seul,
- maintien prolongé au sol, parfois jusqu’à quarante-huit heures,
- présence de déshydratation, de dénutrition et leurs complications,
- répétition des chutes,
- recherche de fracture : surtout au niveau de l’extrémité supérieure du fémur.
Prévenir les chutes chez la personne âgée
- Hygiène de vie avec une nutrition équilibrée.
- Une activité physique suffisante, notamment entretien de la force musculaire des membres inférieurs.
- Une activité intellectuelle régulière.
- Limiter au maximum l’isolement.
- Traitement des douleurs rhumatismales, opération (prothèse) en cas d’arthrose de hanche ou de genou.
- Poursuivre le suivi ophtalmo et ORL : afin d’éviter tous les déficits sensoriels ;
- Kinésithérapie pour maintenir la force dans les membres inférieurs et continuer la mobilisation.
- suppression de tous les facteurs de chutes et installation d’une rampe ou d’une barre d’appui dans les toilettes à la maison est primordial dans la prévention contre les accidents domestiques.
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