Lombalgie
Les lombalgies communes correspondent à des douleurs liées à l’arthrose vertébrale. Elles s’opposent aux lombalgies symptomatiques qui sont des pathologies moins fréquentes et surtout plus graves qu’on doit absolument dépister précocement.
Siège de la douleur
• Douleur lombaire basse, débutant à la jonction lombo fessière, ou sacrococcygienne.
Le médecin doit donc rechercher le type de la douleur :
- «Mécanique» : diurne, augmentant avec l’activité, soulagée par le repos.
- «Inflammatoire» : nocturne, réveil matinal prématuré, dérouillage matinal.
Les lombalgies communes demeurent accentuées par le port de charge, les efforts, la station debout, la station assise prolongée. Aussi, seul le repos en décubitus diminue les contraintes et soulage les douleurs.
Les atteintes par compression des nerfs lombaires se manifestent donc par une exacerbation des douleurs par les efforts de toux, ou de défécation : la RADICULALGIE
Examen Clinique
Le malade reste debout, examiné de profil et de dos :
- Recherche d’un trouble de la statique rachidienne, une hyperlordose lombaire, une scoliose ;
- La recherche de la limitation du rachis lombaire;
- Recherche de contractures musculaires paravertébrales et de points douloureux à la palpation rachidienne ;
- Et recherche de signes de souffrance des articulations sacro-iliaques et coxofémorales ;
Au terme de cet examen clinique, aucun examen complémentaire ne doit être systématiquement demandé s’il n’y a pas d’orientation clinique précise le justifiant.
Examen Complémentaire
La radiographie simple reste l’examen de 1ère intention. Elle apprécie la statique rachidienne, la dégénérescence discale, montre les anomalies morphologiques congénitales ou acquises et la plupart des lombalgies symptomatiques.
Elle peut être complétée, selon le cas, par un scanner, une IRM ou une scintigraphie osseuse
Lombalgies Communes
Épidémiologie
- Les lombalgies communes sont extrêmement fréquentes, 60 à 90 % de la population adulte a déjà connu une lombalgie. En effet, la prévalence demeure maximale entre cinquante-cinq et soixante-cinq ans
Facteurs de risque
- Les efforts répétés, les antécédents de traumatisme, les vibrations, le tabagisme, l’alcoolisme, les antécédents de maladies psychosomatiques interviennent. Aussi, l’insatisfaction au travail reste un facteur essentiel augmentant la fréquence et le risque de chronicité.
Lumbago
Définition
Le lumbago, ou lombalgie aiguë, est le plus fréquent. Ainsi, à l’interrogatoire on retrouve une douleur lombaire basse, survenant de façon brutale à l’occasion d’un effort, avec sensation de blocage, et s’accompagne d’une douleur parfois intense pouvant n’être soulagée qu’en décubitus. Aussi, les efforts de toux et de défécation sont souvent à l’origine de paroxysmes douloureux.
L’examen clinque montre souvent une attitude antalgique. La limitation des mobilités est importante, surtout prédominante dans un ou deux secteurs. L’examen clinique doit rechercher des signes d’irritation radiculaire et des signes neurologiques déficitaires des membres inférieurs. Par ailleurs, si un de ces signes sont présents, il ne s’agit pas d’un lumbago.
Examens complémentaires
Il n’y a pas lieu de faire d’examen d’imagerie devant une lombalgie de moins de sept semaines d’évolution.
- En pratique :
- Soit le lumbago est typique et on ne fait pas de bilan complémentaire;
- Soit il existe des éléments pouvant faire discuter une fracture vertébrale, notamment ostéoporotique (facteurs de risque d’ostéoporose, sujet âgé) alors le médecin va prescrire une radio.
- En cas de suspicion d’une fracture oncologique, un bilan radiologique et un bilan biologique sera réalisé.
Traitement
Le traitement du lumbago est toujours médical. En effet, il n’y a pas de repos dans le traitement du lumbago.
Aussi, la poursuite des activités ordinaires compatibles avec la douleur semble souhaitable.
Ainsi, le traitement médicamenteux symptomatique peut associer antalgiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, myorelaxants.
Les massages et la rééducation n’ont pas de place à la phase aiguë. En effet, le patient étant douloureux, il ne doit pas être manipulé.
Les manipulations vertébrales peuvent être efficaces, mais ne peuvent être réalisées que si des clichés radiographiques ont été réalisés et si le diagnostic de lombalgie commune est certain.
Dans les formes récidivantes, une ceinture de maintien peut être prescrite durant les efforts ou les activités.
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